re,
O-
au-
t-il
s et
ero
en
ì la
•ité
de
ste
ent
est
rre
cir-
imi
; la
me
au
eut
LA. SPIRALE DE GALILÉE. 3
vers la Terre était uniforme, cette trajectoire serait identique à une
spirale d’Archimède; mais ce mouvement étant en réalité accéléré, il
conclut que la courbe sera un demi-cercle CIA, dont l’extrémité passe
par le centre A de la Terre et qui est parcouru par la pierre avec un
mouvement uniforme ( ( ). Et néanmoins ce résultat n’est pas même
une approximation admissible, ainsi que Galilée a voulu présenter sa
solution du demi-cercle (ella gli è sommamente prossima)', sa conclu
sion est d’autant plus surprenante, que hauteur a eu connaissance de
l’opinion plus juste de Scheiner, dont il fait mention dans la suite de
son Dialogo (p. 2i/|) et qu’il cite textuellement encore un peu plus
loin ( p . 23 7 ) ( 2 ).
A son problème Galilée n’avait pas appliqué la loi de la chute des
graves, dont on trouve dans son Ouvrage le premier énoncé. C’est
cette loi que les critiques doivent appliquer à la question. Mais il
faudrait tout d’abord établir la vérité de la loi, dont on admettra du
reste ensuite la validité, pour toute l’étendue de l’espace, aussi bien à
l’extérieur qu’à l’intérieur de la Terre.
Quelles étaient donc les preuves de cette loi? Les expériences n’en
confirmaient point l’énoncé. Galilée avait dit dans la Giornata prima
du Dialogo qu’un boulet de canon parcourt dans un intervalle de
moins de dix battements de pouls un espace de plus de deux cents bras
(in manco di dieci battute di polso passerà più di dugento braccia di
altezza, p. i/j), ce qui n’est pas conforme à la vérité, si Ton pose que
le bras de Florence équivaut à peu près à notre demi-mètre ( 3 ) et
que l’heure selon Cardan çt Kepler, comprend environ quatre mille de
( 1 ) Cornp. aussi P. Mansion, Sur une opinion de Galilée relative a la chute des corps
[Annales de la Société scientifique de Bruxelles, t. XVIII, i re Partie (Bruxelles, 1894),
P- 92-94].
( 2 ) Encore plus tard le célèbre astronome Riccioli donna dans son Almagestum novum
de 1651 et Astronomia reformata de i665 la même solution du problème que Galilée,
ce qui donna lieu à une série de controverses publiées par lui et son adversaire de
Angelis ( OEuvres de Chr. Hujgens, t. VI, 1890, p. io5-io6 et 328-332).
( 3 ) La miglia équivaut à 3ooo hraccia selon le Dialogo, édition de i63a, p. 170-176;
selon un passage de la page 24c, la distance du palais de Sagredo jusqu’à la tour de
Burano serait 6 miglia, tandis qu’on sait qu’elle est égale à 9 km . Voir cependant ci-après
page 6 la note 2.