Full text: Supplément aux tomes I-IV ([Supplement])

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ŒUVRES DE FERMAT. - SUPPLÉMENT. 
en même temps qu’un point de la superficie de la Terre parcourt un 
quart de cercle, c’est-à-dire en 6 heures. Après avoir donné donc un 
exposé de la doctrine de Galilée sur la courbe dans la Proposition III 
du Livre second de son Harmonie universelle, Mersenne fît l’examen 
promis dans la Proposition IV du même Livre second (p. 96-98), qui 
porte le titre de Monstrer qu’il est impossible que les corps pesans, des 
cendons iusques au centre de la Terre, descrivent le demi-cercle précé 
dant, et donner la ligne, par laquelle ils descendraient, si la Terre tour 
nait en 24 heures autour de son essieu. C’est là qu’il fit voir que la 
forme attribuée à la courbe par Galilée ne s’accorde ni aux nombres 
donnés par celui-ci, ni aux résultats de ses propres expériences. En 
effet, en envoyant à Peiresc le i5 janvier t635 (') le calcul de la 
chute d’une bombe de la Lune jusqu’à nous, il le pria de le « commu 
niquer à M. Galilée, si vous le jugez à propos, affin quii nayt pas la 
peine de faire le calcul de ses expériences.... Or il suppose que le boulet 
tombe cent brasses en 5", d'où il s ensuit que le boulet ne tombera que 
4 brasses dans une seconde, quoyque je suis asseuré qu’il tombe de plus 
haut » ( 2 ), et il ressort de plusieurs endroits du Livre second de \’Har 
monie universelle (p. 85, 96, 108, 112, 144, i56, 221), que Mersenne 
( J ) Tamizey de Larroqtje, op. cit., p. il?,, et Le Opere di Galileo Galilei, ed. naz., 
vol. XYI, igo5, p. 196-197. 
( 2 ) Dans cette lettre, Mersenne remercie aussi son Mécène pour l’envoi de la grandeur 
de la brasse de Florence, « que j’avois tousjours supposée moindre d’un pouce et demi, 
suivant la relation de nos marchands et du nepveu ou cousin du S r Galilée qui demeure 
à Lyon ». Plus tard, le Minime dira que la brasse de Florence répond salis prœcise à 
23 pouces de France et que le doigt est peut-être {forte) le -f do cette brasse [.Reflec- 
tiones physico-math. (Paris, 1647), P- 218]. Alors cette brasse serait de o m ,622. Après 
l’époque de Galilée, le Grand-Duc Léopold a introduit une brasse pour toute la Toscane, 
qui avait la grandeur de o m ,55o8 {Le Opere di Galileo, éd. Alberi, vol. XI, 1854, 
p. 192) et qui aura été peu différente de celle de Florence. Dans une lettre de Burattini 
à Pierre des Noyers, datée de Jaszdowa le 7 août i665 et retrouvée sous les papiers de 
Boulliaud à la Bibliothèque nationale à Paris (Lfr. i3o44, fol. 236-287), on là : (( Braccia 
20 di Fiorenza sono a punto Piedi 35 | di Francia, chiamali da Boy », passage auquel 
Boulliaud ajouta : « la brasse vaut 21 poulces 4 \ L ou un pied 9 poulces 4^ L, selon 
l’estimation de M r Buratin » et le savant éditeur de cette lettre : « Due diverse misure 
erano con questo nome usale in Firenze : l’ima era il braccio usato per misurare i terreni : 
il campione ne era esposto nel Palazzo del Bargello e correspondeva a linee 244,35 del 
piede di Parigi equivalente a 0"’,551202; l’altro era il braccio da panno e correspondeva
	        
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