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III 1. F. Fnriques. Métrique projective.
l’infini de ces deux droites et les deux ombilics (points cycliques) du
plan forment une division harmonique.
F.N.Laguerre 334 ) a observé que, si un système d’angles A 1} A 2 ,A 3 ,...
d’une figure F est lié par une relation
fiA-1 f Ai ^-3? • • •) = 0
et qu’on transforme bomograpbiquement la figure F, les angles
Af, A 2 , A 3 ', ... en lesquels se transforment A lf A 2 , A 3 , ... sont liés
par la relation
f{éi lo ge a i, Yi lo & a *’ Yi lo & %;■••) =
où, pour h = 1, 2, 3,. . ., a h désigne le rapport projectif des deux
côtés de l’angle A h et des deux droites A h P, A h Q qui sont les droites
transformées des deux droites joignant le point A h aux deux points
cycliques du plan de F.
Il convient toutefois d’observer que E. N. Laguerre n’a pas envisagé
cette expression comme une définition de la mesure de l’angle 335 ). La
définition graphique du rapport auharmonique due h K. G. Chr.von Staudt
au moyen d’un nombre fourni par une construction projective lui était
étrangère.
A. Cayley 336 ) a envisagé les expressions les plus générales de la
distance de deux points et de l’angle de deux plans comme des in
variants par rapport au cercle des sphères (imaginaire dans le plan
à l’infini), et il a étudié les mêmes invariants par rapport à une co
nique quelconque arbitrairement fixée. Il appelle cette conique la
conique absolue ou simplement l’absolu du plan. C’est à cette
conique absolue qu’il rapporte toutes ses recherches sur la mesure
des distances et des angles; il n’entre d’ailleurs dans aucun détail
et ne distingue en particulier aucunement le cas où la conique
absolue est réelle de celui où elle est imaginaire. Ses recherches ont
un caractère essentiellement analytique; il envisage les invariants de
formes données lorsqu’on effectue des substitutions linéaires homo
gènes sur les variables homogènes figurant dans ces formes, et insiste
sur le rôle que jouent ces invariants dans l’étude des relations pro
jectives en géométrie euclidienne; il interprète ensuite les formules
générales ainsi obtenues dans le cas où la conique absolue est le cercle
des sphères (imaginaire dans le plan de l’infini). 11 envisage aussi le
334) Nouv. Ann. math. (1) 12 (1853), p. 64 (probl. 4) ; Œuvres 2, Paris 1905, p. 12.
335) Cf. H. Faure, Nouv. Ann. math. (1) 18 (1859), p. 381.
336) Philos. Trans. London 149 (1859), p. 61 et suiv , en partie, p. 82/90;
Papers 2, Cambridge 1889, p. 561, en partie, p. 583/92; Philos. Trans. London
160 (1870), p. 51; Papers 6, Cambridge 1893, p. 456.