40. Recherches de S. Lie.
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chaque point P de v 3 lorsque, le point P restant fixe, il est encore
possible d’amener par des transformations du groupe un élément
linéaire p, issu de P, à coïncider avec un autre élément linéaire quel
conque p, issu de P, et un élément de surface n, mené par p, en un
élément de surface quelconque tc , mené par p'.
Ceci posé, on montre que les groupes de mouvements euclidiens
et non-euclidiens de l’espace envisagé comme une variété à trois dimensions
v 3 = O, y, e)
sont complètement caractérisés par la propriété d’être réels, transitifs,
engendrés par des transformations infinitésimales et de rendre possible
tout mouvement infiniment petit autour de chaque point arbitrairement
fixé dans v 3 .
La conclusion s’étend sans modification importante au cas des
groupes de mouvements dans des variétés à un nombre n > 3 de
dimensions; mais pour n = 2, il faut ajouter le postulat de mono
dromie de H. von Helmholtz, afin d’écarter d’autres types de groupes
qui seraient conciliables avec l’hypothèse des mouvements infiniment
petits envisagés.
Si l’on considère, au contraire, les propriétés des mouvements dans
une région finie simplement connexe, on arrive au résultat suivant:
La géométrie métrique générale de Vespace peut être fondée au sens
différentiel, c’est-à-dire pour une région limitée de l’espace, sur les
postulats suivants:
1. L’espace est une variété à trois dimensions (v 3 ) où Von peut
fxer un système de coordonnées.
2. Les mouvements dans l’espace forment un groupe réel de trans
formations engendré par des transformations infinitésimales.
3. Si Von fixe arbitrairement un point {y x , y 2 °, y 3 °) de Vespace à
trois dimensions, les coordonnées x x , x 2 , x 3 des points avec lesquels un
point (xf, x 2 , x 3 ) peut être amené à coïncider par un mouvement con
venable satisfont à une équation
Si (xf, x 2 °, x 3 °, yf, y 2 °, y 3 , x x ,x 2 , xf) = 0
représentant une surface qui passe par le point (xf, x 2 , x s °), mais non
par le point {yf, y 2 °, y 3 °).
4. Autour du point [y®, y 2 °, yf) on peut délimiter dans l’espace
une région à trois dimensions telle que, le point {yf, y 2 °, y 3 °) restant
fixe, tout autre point {x x , x 2 , x 3 ) de cette région puisse être amené, par
un mouvement continu, en un quelconque des points dont les coordonnées
vérifient l’équation
Si = 0.
Encyclop. des soienc. mathémat. III 1.
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