50. Géométrie projective non-archimédienne.
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perspective comme une affinité, H. Wiener im ) avait établi que le
théorème fondamental de la projectivité au sens restreint de F. A.
Poncelet peut être déduit des théorèmes de Desargues et de Pappus
sans qu’il soit nécessaire de faire appel à la continuité [n° 13].
Ce fait a été établi à nouveau par F. Schur 4S1 ); mais F. Schur en
la, le premier, donné une démonstration complète, et il ’a donnée à
l’aide de considérations projectives seulement. F. Schur a fait, à cet
effet, usage des postulats de l’appartenance.
H. G. Zeuthen 430 431 432 ) a proposé de rattacher le théorème fondamental
de la projectivité au sens restreint à la propriété fondamentale des
deux systèmes de génératrices de l’hyperboloïde 433 ).
F. Schur 434 435 ) utilisant une remarque de G. F. Dandélin i3b ) a montré
comment on peut déduire de cette propriété de l’hyperboloïde le
théorème de Pappus, duquel résulte, comme on l’a dit à l’instant, le
théorème fondamental de la projectivité. F. Schur remarque qu’il suffit
d’admettre l’existence d’un seul hyperboloïde jouissant de la propriété
fondamentale envisagée, et fait ressortir que des postulats de la con
gruence on déduit immédiatement que l’hyperboloïde de révolution
jouit de cette propriété fondamentale concernant ses deux systèmes
de génératrices.
D. Hilbert a encore restreint davantage les hypothèses nécessaires
pour la démonstration du théorème de Pappus: il conserve les postulats
de la congruence, mais ne quitte pas le plan; en fait il n’utilise donc
parmi les postulats de l'appartenance que ceux qui se rapportent au
plan. Il postule l’axiome des parallèles.
Comme résultat de toutes ces recherches, on peut énoncer le théo
rème que voici:
Le théorème fondamental de la projectivité entendu au sens restreint
[n° 27] peut être démontré en adjoignant aux postulats projectifs de la
géométrie plane les postulats de la congruence et le postulat des paral-
430) Jahresb. deutsch. Matin-Ver. 1 (18'JO/l), éd. Berlin 1892, p. 45; 3 (1892/3),
éd. Berlin 1894, p. 70.
431) Math. Ann. 51 (1899), p. 401/9; voir aussi id. 56 (1902), p. 265/92 et
L. Baiser, Math. Ann. 55 (1902), p. 293/300.
432) G. R. Acad. sc. Paris 125 (1897), p. 638/40, 858/9; 126 (1898), p. 213/5.
L’essai de démonstration de H. G. Zeuthen n’a pas abouti.
433) Il s’agit de la proposition bien connue: soient trois droites (directrices)
d l , d t , d s ne se coupant pas deux à deux et quatre droites g x , g%, g a , g t ren
contrant chacune d x , d 2 , d s . Toute droite rencontrant g x , g t , g s rencontre aussi p 4 .
434) Math. Ann. 51 (1899), p. 401/9.
435) Ann. math, pures appl. 15 (1824/6), p. 390 et suiv. [voir III 17, 23].