52. Développements non-archimédiens sur la théorie des parallèles. 145
le principe de Zolt, on peut prouver le théorème de l’égalité des
angles de base dans le triangle isocèle 439 440 ).
Ces résultats mettent en lumière les rapports des théorèmes fon
damentaux de la géométrie métrique plane (construite dans le sens
des anciens) avec l’intuition de l’espace à trois dimensions, de même que
le résultat du n° 27 touchant le théorème de Desargues démontre
l’importance de l’espace à trois dimensions pour fonder la géométrie
projective.
52. Développements non-archimédiens sur la théorie des paral
lèles. Les rapports du postulat d’Archimède avec la théorie des
parallèles ont été mis en lumière en se plaçant à deux points de vue
distincts:
1) en établissant les fondements de la géométrie hyperbolique
non-archimédienne: c’est ce qu’ont fait M.JDehn, F.Schur et D. Hilbert ;
2) à l’occasion des développements non-archimédiens relatifs aux
théorèmes de G. Saccheri (ou de A. M. Legendre), en d’autres termes
en construisant les systèmes géométriques de M. Dehn.
Dans l’étude des principes de la théorie des parallèles de
J. Bolyai et N I. Lohacevskij on applique souvent le postulat de la
continuité sous la forme ordinaire de R. Dedekind ainsi que le postulat
d’Archimède (qui est contenu dans celui de R. Dedekind).
On a tout d’abord recours à la continuité pour établir l’existence
des parallèles (menées par un point à une droite donnée) puisqu’on
définit les parallèles comme des droites limites séparant les droites
sécantes des droites non-sécantes.
Si, l’existence des parallèles étant admise comme résultat d’un
postulat, on adjoint ce postulat aux postulats a, /3, y des n os 9, 10, 11
restreints au plan, la théorie de J. Bolyai et N. I. Lohacevskij peut,
comme l’a fait voir D. IIilhert U0 ), être développée d’une façon très simple
sans faire usage de la continuité ou du postulat d’Archimède. Il faut
d’ailleurs remarquer 441 ) que la possibilité de procéder ainsi peut être
considérée comme résultant implicitement des principes mêmes de la
géométrie non-archimédienne, puisque, en admettant l’existence de
parallèles dans le plan, on se donne la conique limite des véritables
points pour laquelle la métrique est définie au sens de A. Cayley et
F. Klein [n° 29].
439) Cela résulte déjà implicitement du mémoire de T. Bonnesen, Nyt
Tidsskrift mat. Kôbenhavn (Copenhague) Afd. B 11 (1900), p. 25.
440) Math. Ann. 57 (1903), p. 137/50; Grundlagen 27 ), (2 tí éd.) p. 107/20; cf.
H. Liebmann, Math. Ann. 59 (1904), p. 110/28.
441) Cf. F 1 . Schur, Math. Ann. 59 (1904), p. 314.
Encyolop. des scieno. mathémat. III 1.
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