Full text: Géométrie générale (Tome 3, volume 1)

164 H. von Mangoldt. III 2. Les notions de ligne et de surface. L. Zoretti. 
Une ligne analytique est l’ensemble des points dont les coordonnées 
sont fonctions analytiques d’un paramètre. 
*Ou voit que la définition de la ligne perd désormais tout caractère 
géométrique, La géométrie n’intervient plus ici que pour prêter à 
l’analyse un langage commode 41 ).* 
La définition de K. Weierstrass est la plus étroite de toutes celles 
que nous examinerons. 
Si on se borne à considérer des points réels, c’est-à-dire à coor 
données réelles, on obtient la notion plus restreinte de ligne ana 
lytique réelle. 
C’est par sa définition de la ligne analytique que K. Weierstrass a 
donné une réponse à la question, qui s’était posée déjà au 18 ième siècle, 
de déterminer les conditions sous lesquelles on peut considérer une ligne 
comme un ensemble soumis dans toutes ses parties à une même loi. 
Une ligne analytique dont tous les points sont dans un plan 
(réel ou complexe) s’appelle plane; dans le cas contraire, elle est dite 
gauche ou à double courbure (gewunden; doppelt gekrümmt), 
5. Arcs d’une ligne analytique 42 ). Soit un point P de coor 
données Xq, y 0 dans le plan, de coordonnées x 0 , y 0 , dans l’espace; 
supposons que F appartienne à une ligne analytique. Il est en général 
le centre d’un „élément“ 43 ) de la ligne au moins. Mais il peut très 
bien arriver qu’il y ait plusieurs éléments ayant leur centre au même 
point. Il peut même y en avoir une infinité 44 ). Il peut même arriver 
41) *Si l’on définit la distance de deux points (x l , yé) et (x s , y 2 ) par l’ex 
pression . 
V&i — ®*)* + (ÿi — yé> 
la définition de G. Cantor devient, elle aussi, susceptible d’être introduite en 
Analyse. Elle n’est donc pas, à ce point de vue, en état d’infériorité sur celles 
que nous allons examiner.* 
42) Voir A. Brill et M. Noether, Jahresb. deutsch. Math.-Ver. 3 (1892/3), 
éd. Berlin 1894, p. 379 et suiv. 
43) *ün élément de la ligne plane [ou gauche] est un ensemble de deux 
[trois] séries entières en i —t 0 , à rayons de convergence non nuis ; le point t 0 
est le centre de l’élément. On n’écarte pas le cas de deux [trois] séries renfer 
mant des puissances négatives de t: le point t = 0 est alors le centre de l’élément.* 
44) Exemple: Supposons le nombre a réel et irrationnel et considérons les 
équations 
x = cos (at -f-1) — cos t, 
y — sin (at t) — sin t, 
t étant une variable complexe. 
Ces équations représentent une ligne analytique qui passe une infinité de 
fois par l’origine; à savoir pour 
t = 0, 4; 
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