dans le cas des courbes gauches; P x (t), P 2 (t) dans le cas des courbes
planes, P x {t), P 2 (i), P 3 (0 dans le cas des courbes gauches, désignent
des séries entières en (t) convergentes chacune dans un voisinage
suffisamment petit de l’origine, s’annulant pour t = 0 et telles que
1°) toute valeur de t fournit un point de l’arc considéré,
2°) tout point de cet arc suffisamment voisin du point P 0 peut-
être obtenu pour une et une seule valeur de t appartenant au domaine
choisi 51 ).
C’est là une représentation paramétrique d’un élément de ligne
analytique. Lorsqu’il s’agit d’un élément d’un arc réel on peut se
borner à envisager des valeurs réelles du paramètre t et des coeffi
cients des séries P t -(i).
Il existe pour un même arc une infinité de telles représentations.
Considérons-en deux. Soient t et r les deux paramètres. Le paramètre
t sera une fonction du paramètre t, analytique pour x = 0. Cette
fonction doit s’annuler pour x — 0. Inversement, choisissons au hasard
une fonction t(x) analytique et nulle pour t — 0; pourvu que sa dé
rivée ^ ne s’annule pas pour x = 0, elle donne également une repré
sentation analytique du même arc de courbe au moyen du nouveau
paramètre x.
Supposons au contraire qu’après avoir réalisé une représentation
analytique au moyen du paramètre t, on substitue à la place de t
une fonction t=(p{x), analytique et nulle pour x = 0, mais n’ayant
plus sa dérivée différente de zéro pour la même valeur de r; on ob
tient une représentation de l’élément considéré mais de telle nature
que tous les points de l’élément (sauf le point central) suffisamment
voisins de lui sont atteints plusieurs fois, c’est-à-dire correspondent à
plusieurs valeurs du paramètre 52 ). Réciproquement deux fonctions de
la forme (1) quand la courbe est plane, trois fonctions de la forme
(1) quand elle est gauche, donnent (en les supposant non identique
ment nulles) une représentation soit propre, soit impropre, d’un élément
d’une ligne analytique.
On peut se proposer de représenter analytiquement toute une ligne
analytique et non seulement un élément. Cf. II 9 et II 30,
51) Dans le cas où le point P 0 gérait à l’infini, tout ce qui précède subsiste
en convenant dans le cas des courbes planes de remplacer les expressions x — oo,
oo respectivement par —
pressions x — oo, y
oo, z — oo respectivement par ^
52) L. Baffy, Leçons sur les applications géométriques de l’analyse, Paris
1897, p. 3, 4, 6; il appelle ces représentations des représentations impropres.