16. Extensions ultérieures.
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tivité (involnzione unita) 117 ). Un couple de droites imaginaires con
juguées de deuxième espèce est défini par un système involutif gauche
de l’espace qui ne possède ni points doubles, ni plans doubles; une
conique imaginaire par un système polaire qui ne possède pas de
courbe directrice. Les théorèmes de Desargues et de Sturm subsistent
aussi dans le domaine imaginaire.
A. Eamorino a donné un exposé d’ensemble des théories géomé
triques des imaginaires et indiqué une bibliographie plus complète 118 ).
16. Extensions ultérieures. Configurations hyperalgébriques et
éléments bicomplexes. Représentons la totalité des oo 2r éléments
complexes d’une forme fondamentale F de rang r (et aussi d’une variété
quelconque à r dimensions) par une configuration réelle d> 2r d’un
nombre de dimensions double. C’est ce que l’on fait, par exemple,
dans le cas d’une forme de rang un en recourant au plan réel ou à
la sphère. Nous pouvons alors considérer dans (P 2r des configurations
quelconques G k composées de oo*(Æ<2r) éléments réels, et chercher
leurs représentations g k sur la forme F; elles seront composées de
oo* éléments complexes 119 ). Ces configurations g k seront non seule
ment des lignes, des surfaces, etc., mais encore nombre d’autres con
figurations, dont l’exemple le plus simple (pour r = 1, le = 1) est
donné par les chaînes de K. G. Chr. von Staudt [n° 15] 120 ). C’est là
un vaste programme, qui fut esquissé et développé jusqu’à un certain
point par C. Segre 121 ).
117) + Étant donnée une projectivité quelconque, si l’on prend le conjugué
harmonique de chaque élément par rapport aux deux éléments qui lui corres
pondent dans la projectivité donnée et dans son inverse, cet élément lui sera con
jugué dans une involution bien déterminée: involution unie (involuzione unita).
En partant de la projectivité
axy -f- bx -f- cy -f- d = 0
on arrive à l’involution
axy + (« + y) + à = 0.*
118) Gli elementi imaginari nella geometria [Giorn. mat. (2) 4 (1897), p. 242;
(2) 5 (1898), p. 317]. *Voir aussi Cl. Servais, Mém. couronnés et autres mém. Acad.
Belgique in 8°, 49 (1896), mém. n° 3, p. 3/64 [1893] ; 52 (1894/5), mém. n° 2,
p. 3/51 [1894].*
119) C’est-à-dire d’éléments dont l’ensemble peut être rapporté, d’une façon
continue, au système des valeurs de k nombres réels variables.
120) Beitrage zur Geometric der Lage 2, Nuremberg 1857, p. 137 (§ 15).
121) Le rappresentazioni reali delle forme complesse e gli enti iperalgebrici
[Math. Ann. 40 (1892), p. 413]; Un nuovo campo di recerche geometriche [Atti
Accad. Torino 25 (1889/90), p. 276, 430; 26 (1890/1), p. 35, 692]. Concernant ces
derniers travaux, voir le n° 18.