17. Développements analytiques correspondants. Nombres bicomplexes. 215
algébriques“ celles qui sont représentées sur <D 2r par des correspon
dances algébriques.
Si l’on veut étudier les intersections des configurations hyper-
algébriques g k , en particulier si l’on veut établir pour ces configurations
la notion d'ordre, il paraît naturel d’étendre aux g k les notions et les
théorèmes correspondants relatifs à leurs représentations algébriques G k .
Mais une difficulté se présente alors: jusqu’ici on n’a considéré dans
les G k que les éléments réels, tandis que les théorèmes qu’il faut faire
intervenir n’ont leur pleine validité que dans le domaine complexe; de
là des cas d’exception, des théorèmes imprécis et compliqués.
Ces difficultés peuvent être écartées en étendant encore la notion
d’éléments. On considère ^ 2r et G k , supposées réelles jusqu’ici, comme
comprenant l’ensemble de tous leurs éléments aussi bien réels que
complexes, et l’on fait correspondre à ces éléments complexes de
nouveaux éléments de la forme F et de g k , définis de façon con
venable: ce sont les éléments „bicomplexes“. Pour définir ceux-ci
géométriquement, il n’y a qu’à étendre à la forme F une des dé
finitions réelles des éléments complexes de 0 2r . Ainsi dans un plan,
par exemple, considéré comme la représentation réelle d’une droite
complexe, un couple de points imaginaires conjugués peut être défini
par un faisceau de cercles réels; de même nous définirons sur la
droite complexe un couple de „points jumeaux bicomplexes“ (coppia
di punti hicomplessi gemeïli) par un „faisceau de chaînes“ sans éléments
fondamentaux, ou encore par une involution sans éléments doubles sur
l’une de ces chaînes. En faisant intervenir les deux sens dans la
chaîne, on peut aussi séparer ce couple en ses deux éléments. L’ordre
d'une configuration hyperalgébrique g 1 sur une ligne droite est alors égal
à la moitié du nombre de ses points d’intersection avec une chaîne.
17, Développements analytiques correspondants. Nombres bi
complexes. Analytiquement, ces considérations reviennent à séparer
chaque coordonnée d’un élément imaginaire de la forme fondamen
tale F, supposée complexe x + yi, en ses deux parties x, y, et
à faire entrer toutes ces variables, en nombre double de celui des
coordonnées primitives, d’une façon absolument quelconque dans les
équations (ce qui revient à faire entrer dans les équations, en même
temps que chaque coordonnée x -f iy, la variable complexe conjuguée
x — iy, considérée, elle aussi, comme variable indépendante 125 ). Si les
125) Il en résulte que ces recbercbes peuvent être utiles partout où à côté
de chaque variable complexe intervient la variable complexe conjuguée, ce qui
arrive fréquemment dans la théorie des fonctions (par ex. dans la théorie des