216 G.Fano. III 3. Géométrie synthétique et géométrie analytique. 8. Carrus.
équations considérées en x, y (ou en x + iy) sont algébriques, on a
affaire à des configurations hjperalgébriques.
A l’introduction des éléments bicomplexes on peut faire corres
pondre une extension équivalente de la notion de nombre, en suppo
sant que les deux parties x, y de chaque nombre complexe (c’est-à-dire
de chaque coordonnée) x-\-iy soient complexes elles aussi et de la forme
x~x 1 + hx 2 , y — y x + hy s ,
In désignant une nouvelle unité imaginaire différente de -}- i et de
— i et qui remplit également la condition h 2 = — 1.
On a ainsi des nombres bicomplexes
m + Mlti
et si les règles ordinaires du calcul des nombres réels doivent conserver
pour ces nombres leur validité, il faut que le système contienne des
racines de zéro 126 * ) [15, 25]; il y a même deux systèmes différents de
ces racines de zéro, qui m ) s’annulent les uns pour h = les autres
pour h — — i. Dans une forme de rang un il y a deux systèmes par
ticuliers de fils, appelés „protofili“, qui jouissent de la propriété sui
vante: les points bicomplexes d’un même „protofilo“ ont toujours des
coordonnées dont la différence est égale à une racine de zéro, de l’un
ou de l’autre système 128 ).
fonctions automorphes, celles de la représentation conforme, des surfaces minima).
Cf. aussi n° 18. En particulier, dans la théorie des fonctions de plusieurs variables
complexes, les figures 3> 2r considérées plus haut [n° 16] peuvent jouer le même
rôle que le plan ou la sphère pour les fonctions d’une variable.
126) *Si l’on fait le produit de deux quantités bicomplexes z, t de la forme
ci-dessus, le produit zt est une quantité bicomplexe de la même forme. En
annulant cette dernière on obtient quatre équations que l’on peut considérer
comme homogènes en x Y , x t , y 1 , . Le déterminant des coefficients se met aisé
ment sous une forme de somme de deux carrés ce qui conduit aux deux solutions
ou
Chacune d’elles est donc alors une racine de zéro. Il y en a de deux formes
x 1 -\-hx i — ix 2 -\-ihx 1 et aq-j-hx i -\-ix i — ihx 1 ;
la première disparaît pour h — i, la seconde pour h — — i*
127) G. Segre [Math. Ann. 40 (1892), p. 457 (n os 29 à 31)].
128) Le système mentionné des nombres complexes supérieurs [I 5, 12
et suiv.] reçoit ainsi une interprétation géométrique directe. D’autres systèmes de
nombres complexes ont été également appliqués en géométrie, dès H. Grass-
mann et W. H. Hamilton, en raison de ce fait que le calcul avec leur aide peut
servir d’algorithme pour simplifier des formules et des développements analytiques.
Une application de ce genre a été faite par E. Study qui a utilisé pour la re
présentation des lignes droites dans l’espace les „grandeurs duelles“, c’est-à-dire trois