234 Gr. Fano. III 3. Géométrie synthétique et géométrie analytique. S. Carrus.
„groupe de coïncidence“ de deux involutions projectives, c’est-à-dire
comme formé des éléments dont chacun est commun à deux groupes
correspondants de deux involutions projectives I m et I n _ m . Sa méthode
générale de démonstration consiste à conclure de n à n-j-1, le cas de
n = 2 étant bien connu par la géométrie projective ordinaire.
A la théorie des involutions succède celle des „réseaux dévo
lutions“ de rang deux et de rangs plus élevés, qui correspondent aux
systèmes linéaires de formes binaires. De ces réseaux on peut extraire
des séries oo 1 de groupes de points, „les involutions de rang qui
sont aux réseaux eux-mêmes ce qu’une section conique ou une courbe
gauche du troisième ordre est au plan ou à l’espace. Deux involutions,
Tune d’ordre m et de rang ( u, l’autre d’ordre n et de rang v, peuvent
être rapportées projectivement l’une à l’autre, et ont en général
mv + points communs.
Le quatrième chapitre contient les propositions (toujours démon
trées en concluant de n à n -f 1) relatives à la génération des courbes
algébriques, à leurs points d’intersection et à leur réunion en faisceaux,
réseaux, etc. . . . Deux faisceaux projectifs de courbes d’ordres m et
n — m engendrent une courbe d’ordre n (c’est-à-dire une courbe qui
est rencontrée en n points par une droite arbitraire). Deux courbes
d’ordres m et n, dont les points d’intersection sont simples pour toutes
les deux, et qui possèdent en tous ces points des tangentes différentes,
ont toujours mn points d’intersection.
Suivent d’autres théorèmes sur les intersections de deux courbes
et sur la théorie des polaires; enfin la construction linéaire, déjà donnée
par H. Grassmann, des courbes d’ordre n est généralisée et étendue
au cas d’une correspondance linéaire générale d’ordre n dans le plan;
et partant de là, E. Kötter arrive à construire la courbe d’ordre n passant
par points donnés 213 ).
27. Recherches de Paolis. La théorie des courbes planes de
E. Kötter peut être regardée comme rentrant dans l’ordre d’idées de
J. Steiner [n 08 9, 10, 24], puisque E. Kötter reste attaché au principe
de la génération des courbes algébriques par des faisceaux projectifs
de courbes d’ordre inférieur. La solution que R. de Paolis imagina en
même temps se rapproche au contraire davantage de la définition des
sections coniques par les systèmes polaires, due à K. G. Chr. von Staudt.
213) E. Kötter [Math. Ann. 34 (1889), p. 123] a fourni des compléments
à ses recherches (génération des courbes à points multiples, théorie des polaires,
jacobienne d’un réseau, hessienne d’une courbe donnée).