292 H. G. Zeuthen. III 4. Géométrie énumérative. M. Pieri.
doit la recherche du nombre des coïncidences entre les droites cor
respondantes d’un espace à plusieurs dimensions, lorsque ce nombre
est fini.
F. Severi * 126 ) est allé plus loin encore, en donnant le nombre, supposé
fini, des coïncidences entre deux espaces à Tt dimensions de n’importe
quelle forme fondamentale de H. Schubert.
17. Correspondance entre les points d’une courbe ou d’une
surface [II10]. Le principe de correspondance fut appliqué dès le
début aux faisceaux de droites et de plans, et par là aussi bientôt
aux points d’une courbe du m itme ordre ayant un point multiple
d’ordre m — 1: et, comme les propriétés fondamentales des courbes
unicursales venaient d’être connues [II10; III21], on pouvait étendre
le principe immédiatement aux points d’une telle courbe. C’est ce que
fit M. Chasles m ) en 1866. Aussitôt après A. Cayley 128 ) était amené,
par «une induction qui lui parut suffisante» à un principe de corres
pondance valable pour toute courbe algébrique: «Le nombre des coïn
cidences qui ont lieu dans une correspondance (a, /3) entre les points
d’une courbe de genre p est égal à la somme
(1) a + P + 2rP,
pourvu que les /3 points y, correspondant à un même point x de la
courbe, soient déterminés comme intersections de cette courbe avec
une autre courbe coupant la première, non seulement en ces points y,
mais encore en y points confondus avec x et en des points fixes.»
*Un principe analogue, formulé sans aucune hypothèse restrictive avait été
donné auparavant par H. Schubert [Abzâhlende Geom. 47 ), p. 61] au sujet de la
correspondance entre les oo 4 droites de l’espace ordinaire.*
Voir aussi R. Sturm [Liniengeom. 62 ) 1, p. 44] et F. Kliem [Diss. Breslau
1909, éd. Borna et Leipzig 1909].
126) Atti R. Accad. Lincei Rendic. (5) 9 I (1900), p. 321. Il utilise plus tard
cette même formule dans son mémoire cité note 270.
127) C. R. Acad. sc. Paris 62 (1866), p. 579. On a signalé au n° 7 l’appli
cation ultérieure faite en 1866 par J. Ph. E. de Fauque de Jonquières [cf. note 40]
de résultats qu’il avait obtenus par le même procédé. En y joignant des déve
loppements algébriques particuliers, W. F. Meyer [Math. Ann. 38 (1891), p. 369;
Monatsh. Math. Phys. 4 (1893), p. 229, 331] a, dans ses recherches concernant les
relations entre certaines singularités des courbes planes ou gauches, utilisé le
principe ainsi généralisé.
128) C. R. Acad. sc. Paris 62 (1866), p. 586; Papers 5, Cambridge 1892,
p. 542; Proc. Lond. math. Soc. (1) 1 (1865/6), p. 23; Papers 6, Cambridge 1893,
p. 385. Il semble qu’à cette époque A. Cayley ne connaissait pas encore la com
munication faite par M. Chasles 127 ).