17. Correspondance entre les points d’une courbe ou d’une surface. 293
De là résulte que le nombre y ne saurait être modifié par l’échange
des points x et y.
Il arrive souvent dans les applications 129 ) que la courbe auxiliaire
a plusieurs sortes de points d’intersection variables avec la courbe
donnée; de sorte qu’un certain nombre n d’entre eux coïncident avec
des points y homologues de x suivant une correspondance {a, /3) possé
dant c points doubles, tandis qu’un nombre ri d’entre eux coïncident
avec des points y homologues de x suivant une correspondance (a, /3')
possédant c points doubles, et ainsi de suite. Dans ce cas la formule
prend la forme suivante:
(2) n{c — a — /3) -f- ri (c' — a — /3') + • • • = 2yp.
La formule (1) de correspondance de A. Cayley a été démontrée
par A. Brill. En étudiant 130 ) la résolution algébrique des problèmes de
contact indiqués plus haut et dont J. Ph. E. de Fauque de Jonquières
et A. Cayley avaient trouvé le nombre de solutions, il fut amené à
déterminer, en général, les couples de points d’une courbe dont les
coordonnées vérifient à la fois deux équations algébriques 131 ); et à
traiter d’autres questions qui s’y rattachent, comme la recherche analogue
pour des groupes de trois ou quatre points. Il aboutit ainsi non seule
ment à une démonstration purement algébrique 132 ) mais encore i33 ) à une
démonstration géométrique du théorème proposé par A. Cayley; dans
cette dernière démonstration, on envisage aussi d’une manière complète
l’influence des points singuliers. Pour engendrer les points homologues
sur la courbe, A. Brïll fait les mêmes hypothèses que A. Cayley ; d’après
ces hypothèses le nombre y, que A.Brill a appelé valence (Wertigkeit)
de la correspondance, ne pouvait être que positif ou nul.
La recherche de toutes les correspondances algébriques possibles
entre deux points d’une courbe a été faite par A. Hurwitz 134 ) au moyen
129) A. Cayley [Philos. Trans. London 158 (1868), p. 145; Papers 6, Cam
bridge 1893, p. 263] applique son théorème à la recherche de courbes ayant
plusieurs contacts avec une courbe donnée et [Philos. Trans. London 161 (1871),
p. 369; Papers 8, Cambridge 1895, p. 212] à la recherche de triangles à la fois
inscrits et circonscrits à des courbes données.
130) Math. Ann. 3 (1871), p. 469; 4 (1871), p. 527. On trouvera plus de
détails sur les recherches dont il va être question, dans A. JBrill et M. Nother,
Die Entwicklung der Théorie der algebraischen Funktionen in altérer und neuerer
Zeit [Jahresb. deutsch. Matin-Ver. 3 (1892/3), éd. 1894, p. 530/65].
131) Math. Ann. 4 (1871), p. 510.
132) Id. 6 (1873), p. 33.
133) Id. 7 (1874), p. 607.
134) Ber. Ges. Lpz. 37 (1885), math. p. 10; Math. Ann. 28 (1887), p. 561. Il a