17. Correspondance entre les points d’une courbe ou d’une surface. 297
H. G. Zeuthen U4 ) a jugé convenable d’affecter d’une valence chaque
correspondance entre deux points d’une courbe; cette valence y est
déterminée par l’équation (1) et peut donc avoir une valeur fractionnaire.
Lorsqu’une correspondance se décompose, les équations (2) de A. Gayley
subsistent encore, et elles permettent non seulement de déterminer les
correspondances désignées plus haut sous le nom de correspondance à
valence, mais aussi, par divisions, les correspondances de même type
dans lesquelles une telle correspondance se décompose dans certains
cas particuliers. C’est ainsi que l’on peut, par exemple, déterminer les
valences des correspondances singulières sur une cubique harmonique
(note 136) ou équianharmonique; ils sont égaux à 0, { ou — Dans
d’autres cas, le nombre des coïncidences peut être déterminé par l’intro
duction [cf. note 137] de nouveaux points doubles, et on en conclut
ensuite la valence cherchée 144 145 ).
H. G. Zeuthen 146 ) a aussi établi un théorème de correspondance
concernant une surface donnée. Soient [cf. n° 16] a et /3 les nom
bres des points correspondant à un point P de la surface, et y l’ordre
de la courbe dont les points correspondent à ceux d’une section
plane de la surface; soient m Fordre de la surface et J l’invariant de
Zeuthen-Segre correspondant à cette surface [n° 19, notes 160 et 163];
soient enfin | le nombre des points isolés de coïncidence, p l’ordre de la
courbe de coïncidence, £ l’ordre de la surface réglée dont les génératrices
relient entre eux les points de coïncidence situés sur la courbe de
coïncidence, et œ le nombre des points d’intersection de la courbe de
coïncidence avec un cône arbitraire circonscrit à la surface. Le nombre x
déterminé par la relation
l + + œ = a + /3 + -|- — x(J -f 1)
est alors ce qu’on appelle la valence de la correspondance.
Si l’on prend pour points correspondants y d’un point x les points
Palermo 17 (1908), p. 104; Atti R. Accad. Lincei Bendic. (5) 12 I (1903), p. 303] et
de F. Severi [Atti Accad. Torino 38 (1902/3), p. 185].
La généralisation du théorème d’Abel est donnée par F. Severi, Ann. mat.
para appl. (3) 12 (1906), p. 55/79. Cf. note 163 et l’article III19.
144) B. G. Zeuthen [Lehrbuch 1 ), n os 116 à 141] développe le théorème de
correspondance de Cayley-Brill et en donne plusieurs applications. La même
extension de la notion de valence avait été proposée par H. Burkhardt 134 ).
145) H. G. Zeuthen utilise ici une détermination qu’il avait déjà donnée
comme exemple d’une „correspondance sans valence“ [Atti del quarto congresso
internazionale dei matematici in Rom a 1908, publ. par G. Castelnuovo 2, Rome
1909, p. 227] avant d’avoir généralisé la notion de la valence.
146) C. R. Acad. sc. Paris 143 (1906), p. 491, 535; Lehrbuch 1 ), n°* 152 à 157.