28. Systèmes de surfaces et d’hypersurfaces du second degré. 315
28, Systèmes de surfaces et d’hypersurfaces du second degré.
Immédiatement après, la même méthode fut appliquée par H. G.
Zeuthen 213 ) à la recherche des caractéristiques [i, v, q inhérentes à un
système élémentaire de surfaces du second ordre. Chaque système oo 1 de
telles surfaces contient un certain nombre q) de cônes, x de plans doubles
limités par une conique, ÿ de surfaces décomposées chacune en deux
plans ou en deux points sur l’intersection de ces plans (suivant qu’on
envisage la quadrique comme lieu de points, ou comme enveloppe de
plans). Ces trois nombres sont déterminés par les relations
(p = 2 q—v, % = 2¡x — v, ip = 2v — [i — q.
H. G. Zeuthen emploie ces formules pour en déduire, réciproquement, les
caractéristiques q,v, q du système; les nombres cp, % et ip se rapportent,
en effet, à des figures plus simples. Le même procédé fut déve
loppé ensuite, et d’une manière plus complète, par H. Schubert 21 *), qui y
fit rentrer la détermination des caractéristiques inhérentes aux systèmes
de coniques dans l’espace au moyen de leurs dégénérescences.
H. G.Zeuthen 215 216 217 ') et H.Schubert 215 ) ont encore appliqué cette méthode
à d’autres systèmes de surfaces du second degré. H. Schubert 211 ) l’étend
213) Overs. Selsk. Forhandl. Kôbenhavn (Bull. Acad. Copenhague) 1866, p. 91.
Les résultats avaient été remis auparavant sous pli fermé à l’Académie, mais
n’avaient pas été publiés parce que H. G. Zeuthen, ayant utilisé pour ses recherches
les résultats publiés par M. Chasles en 1865, désirait ne pas devancer la publi
cation définitive de M. Chasles qui ne parut qu’en 1866 [n° 22, note 184].
214) J. reine angew. Math. 71 (1870), p. 366.
En profitant de ce que, à cause de l’identité de certaines caractéristiques
relatives à des systèmes différents, le nombre des égalités surpasse en général
celui des caractéristiques cherchées, H. Schubert (qui, à cette époque, ne con
naissait pas encore les recherches de H. G. Zeuthen) a pu limiter ses déterminations
directes aux cas où cp, % et ip ont des valeurs assez faciles à déterminer.
215) Nouv. Ann. math, (2) 7 (1868), p. 345; Ann. mat. pura appl. (2) 4 (1870/1),
p. 331. Les premières de ces recherches furent complétées par B. Sturm [Math.
Ann. 7 (1874), p. 578]. Suivant l’exemple de H. G. Zeuthen [n° 27, note 210] qui
venait d’utiliser les caractéristiques des systèmes de coniques pour Pétude de la
développée et de la catacaustique d’une courbe plane, B. Sturm applique les
caractéristiques des systèmes de quadriques dans ses recherches sur les droites
normales à une surface.
216) Math. Ann. 10 (1876), p. 318. Pour la détermination des modules [n° 2B]
dans le cas de plusieurs conditions élémentaires juxtaposées, par ex. des con
ditions exprimant qu’une quadrique contient une droite donnée.
Dans cet exemple, A. Hurwitz [Math. Ann. 10 (1876), p. 354] calcule le module
en imposant le passage par trois points de la droite. Voir aussi un mémoire
antérieur de H. Schubert [Z. Math. Phys. 15 (1870), p. 126].
217) Mitt. math. Ges. Hamburg 1 (1881/9), éd. Leipzig 1889, p. 290 [1889];
2 (1890), éd. Leipzig 1891 [Festschrift], p. 172.