38. Établissement de nouveaux liens entre la géom. énum. et l’algèbre. 329
2°) de donner aux énumérations algébriques qu’il venait d’effectuer
ainsi un fondement de géométrie énumérative à l’abri des objections
soulevées dans les derniers temps (n° 9 et surtout notes 68 et 69).
C’est ce qu’a entrepris de faire G. Z. Giambelli. A l’aide de
quelques hypothèses relatives à la matrice donnée *(dont les éléments
sont ici des formes plus générales que dans l’hypothèse de C. Segre*), il
parvient 275 ) non seulement à démontrer algébriquement les théorèmes
de C. Segre, mais encore à les généraliser d’une manière remarquable,
car au lieu de se borner à la considération des déterminants mineurs
d’ordre donné, il annule en même temps les deux matrices que l’on
peut déduire de la matrice principale en y supprimant un nombre
quelconque de lignes ou de colonnes.
Plus tard 276 277 ) il remania et démontra le principe de permanence
sous la forme suivante qui se rattache au calcul symbolique:
«Une figure F est assujettie à une condition C dont C' est une
spécialisation „uniforme“ qui se décompose en plusieurs conditions
C Q ', Ci, . . ., G[ ayant même dimension que CSi, pour quelque po
sition que l’on donne à la figure F par rapport aux figures impliquées
dans la définition de C', aucune des conditions C' ne peut être dé
composée en plusieurs conditions, sans que les dimensions de celles-ci
à l’exception d’une seule excèdent la dimension de celle-là, alors on
aura la relation symbolique
i = t
0-2^/.
» = 0
où les coefficients a 0 , a lf . . ., a t sont des nombres entiers, positifs ou
nuis, mais dont un au moins sera différent de zéro.»
On peut voir comment cette modification du principe a été con
firmée par les exemples de E.Study et G.Kohn™)', G.Z. Giambelli en
déduit encore quelques résultats de géométrie à plusieurs dimensions
*tirés auparavant par H. Schubert de la formulation ordinaire.*
275) Memorie 1st. Lombardo (3) 11 (1905), p. 101 [1904]. Il avait déjà dé
montré [Atti R. Accad. Lincei, JRendic. (5) 12 I (1903), p. 294] un théorème moins
général. *11 en a tiré aussi [id. (5) 14 II (1905), p. 501, 570, 660] des conséquences
géométriques concernant certaines variétés, particulièrement celles engendrées par
des systèmes linéaires homographiques de formes; cf. aussi M. Stuyvaert, Mém.
Soc. sc. Liège (3) 7 (1907), mém. n° 2, p. 4/22 [1906]. Cf. n° 26, note 204.*
276) Jahresb. deutsch. Math.-Ver. 13 (1904), p. 545. *11 importe d’obser
ver que le mot .,uniforme“ (relativement à certaines spécialisations d’une con
dition donnée) est pris ici dans un sens spécial que l’auteur a pris soin d’ex
pliquer (p. 546/7).* Voir aussi Annaes da academia polytechnica do Porto 4
(1909), p. 18. Cf. n° 9, note 71.
277) Cf. notes 68 et 69.