5. Groupe projectif général. Géométrie projective.
sions, on pourrait prendre comme éléments générateurs les variétés pla
nes E n _ v On peut aussi, pour une valeur quelconque de n, choisir
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comme élément générateur l’ensemble d'un point et d’une variété plane
E n _i 16 ), en particulier l’ensemble d’un point et d’une variété E n _ 1
contenant ce point ; on obtient ainsi dans le plan l’élément de courbe,
dans l’espace E 3 Vêlement de surface, etc.
Dans la géométrie projective proprement dite, aussi bien que
dans la géométrie projective étendue, on peut soit exclure soit ad
mettre les éléments imaginaires. Dans le premier cas on obtient la
géométrie projective réelle [III 8] dans laquelle on regarde comme
essentiellement distinctes une involution hyperbolique et une involu-
tion elliptique sur une droite, et de même une surface du second
ordre réglée et une surface non réglée. Dans le second cas on obtient
la géométrie projective complexe dans laquelle toute involution a
deux points doubles et toutes les involutions, aussi bien que toutes
les surfaces du second ordre qui ne sont pas des cônes, sont équi
valentes (c’est-à-dire sont transformables l’une dans l’autre par une
transformation projective convenablement choisie). C’est K. G. Chr.
von Staudt 1T ) qui a fondé cette géométrie projective complexe.
Le groupe projectif admet encore une autre sorte d’extension par
l’introduction des transformations antiprojectives; on obtient une trans
formation antiprojective en effectuant d’abord une transformation pro
jective et en remplaçant ensuite l’élément transformé par son com
plexe conjugué 18 ). La nécessité de l’introduction de ces nouvelles
transformations ne s’est pas fait sentir tant qu’on s’est borné à con
sidérer en géométrie projective complexe des figures définies par une
16) *N. J. Lennes [Aunáis of math. (2) 13 (1911/2), p. 11] a établi un
système de postulats permettant de fonder la géométrie projective lorsqu’on
prend pour élément générateur l’ensemble d’un point et d’un pian.*
17) Beiträge zur Geometrie der Lage, fase. 1, Nuremberg 1856; fase. 2,
Nuremberg 1857; fase. 3, Nuremberg 1860.
18) Le fait que ces transformations ne se ramènent pas à des transformations
projectives avait déjà été remarqué par K. G. Chr. von Staudt [Beiträge 17 ), fase. 2,
p. 147]. Pour n = 1, c’est-à-dire sur la droite complexe, ces transformations
antiprojectives ne sont pas autre chose que les inversions qui depuis B. Riemann
ont joué un rôle si important dans la théorie des fonctions d’une variable com
plexe [JT 1 . Klein, ÜberRiemanns Theorie der algebraischen Funktionen und ihrer Inte
grale, Leipzig 1882; en partie., p. 70 et suiv.]. Ces transformations sont intro
duites explicitement pour n > 1 par C. Juel [Bidrag til den imaginäre linies og
plans geometrie, Diss. Copenhague 1885; Acta math. 14 (1890/1), p. 1], et, indé
pendamment de C. Juel, par C. Segre [Atti Accad. Torino 25 (1889/90), p. 276,
430, 592; 26 (1890/1), p. 35 ; Math. Ann. 40 (1892), p. 413].