35 Vino. 1115. La théorie des groupes continus et la géométrie. E. Carian.
de JS n _ 1 , puisqu’ils échangent projectivement, et cela de la manière
la plus générale possible, les oo” -1 droites qui sont issues du point
fixe laissé invariant par le groupe. Ils peuvent en un certain sens
être regardés comme les projections du groupe projectif général de
E n _ t , projections faites d’un point fixe extérieur à E n _ 1 .
Le groupe linéaire et homogène général de E n _ x est, d’après
cela, isomorphe mériédrique au groupe projectif général de E n _ x . Le
groupe linéaire et homogène spécial de E n lui est au contraire iso
morphe holoédrique, la relation d’isomorphisme étant d’ordre (n, 1): à
chaque transformation du groupe de E n correspond une transfor
mation et une seule du groupe de E n _ lf mais à chaque transforma
tion du groupe de E n _ 1 correspondent n transformations du groupe
de E n .
8. Groupes projectifs qui laissent invariantes des courbes ou
des surfaces. Il existe une série de groupes projectifs continus et
mixtes qui sont caractérisés par l’invariance d’une certaine figure
(courbe, surface, etc.) et qui, par rapport à cette figure, peuvent être
désignés sous le nom de groupes automorphes. Ces figures sont celles
qui admettent une infinité de transformations projectives (formant né
cessairement un groupe 42 ).
a) F. Klein et S. Lie se sont proposé dès 1870 la recherche de
ce qu’ils appelaient les courbes W, c’est-à-dire les courbes qui ad
mettent une famille continue de transformations projectives. Ils ont
déterminé toutes les courbes W du plan et de l’espace 48 ). Ces courbes
sont les trajectoires des groupes projectifs à un paramètre 44 ). Dans l’es
pace E n les coordonnées homogènes x u x 2 , . . ., x n + 1 d’un point d’une
courbe W sont des fonctions d’un paramètre variable t qui satisfont
à un système d’équations différentielles linéaires du premier ordre à
coefficients constants sans second membre. Dans le cas général les
équations en coordonnées non homogènes d’une courbe W peuvent
se mettre sous la forme x 1 = = • • ■ = xf*. Si une courbe
W est algébrique, elle est en même temps unicursale (de genre
zéro). Si une courbe irréductible de l’espace E n , qui n’est contenue
dans aucune variété plane E n _ ly admet un groupe projectif à deux pa-
42) F. Klein [Progr. Erlangen 6 )] a posé le problème pour un groupe quel
conque. Voir aussi F. Klein et S. Lie, Math. Ann. 4 (1871), p. 79/84.
43) G. R. Acad. sc. Paris 70 (1870), p. 1222, 1276; Math. Ann. 4 (1871), p. 50.
44) *E. B. van Vleck [Trans. Amer. math. Soc. 13 (1912), p. 353] a étudié
les groupes projectifs à un paramètre en partant d’une substitution linéaire et
cherchant à quel groupe continu à un paramètre elle appartient. Il a déduit
de ses recherches une classification des courbes réelles de l’espace E s qu’il par
tage en 16 types.*