QUAND L ORIENTATION DES AXES CHANGE ARBITRAIREMENT.
quadrature (de quadratum, carré), soit parce qu’on y rapporte les
surfaces à un carré déterminé pris pour unité d’aire, soit parce que
Vlx^dxmw 2 > ou vaudra, finalement, l’intégrale / F{x)dx.
Ainsi le rapport-limite appelé aire de la surface AMBM'A est la quantité
b
F{x)dx, parfaitement déterminée dans le système des axes coordonnés
a
choisis.
On voit, d’ailleurs, que cette intégrale resterait la même, si, imprimant une
translation quelconque à la surface proposée, on augmentait les coordonnées x,
y de tous ses points, de deux quantités constantes : car cela reviendrait à faire
parcourir à tous ces points des droites égales et parallèles, ou à transporter pa
rallèlement à elles-mêmes les droites M'M, N'N, ..., sans changer leurs distances
respectives dx\ de sorte que l’intégrale / F(x)dx conserverait en défini
a a
tive les mêmes éléments, malgré l’augmentation commune éprouvée par ses deux
limites a, b. Et celte intégrale ne sei'ait pas altérée davantage, si, faisant tourner
la figure autour d’un des axes coordonnés, qu’on peut choisir pour celui, O x, des
abscisses, on l’amenait par retournement dans une position symétrique de la pre
mière; vu que chaque partie d’ordonnée, MM'= F(a?), interceptée par la courbe,
deviendrait, dans la courbe symétrique, la partie analogue d’ordonnée corres
pondant à la même abscisse x.
Il ressort donc, presque immédiatement, de la définition de l’aire, que cette
quantité est la même pour toutes les surfaces égales et pareillement orientées dans
le plan, ainsi que pour leurs symétriques par rapport aux axes coordonnés.
2. Possibilité d’obtenir l’aire par décomposition de la surface en éléments de
forme quelconque. — En dénombrant les carrés infiniment petits, de côté dx,
compris à l’intérieur de la figure, et qui comptent individuellement dans I aire
totale pour la fraction {dxf, rien n’empêchera évidemment de les grouper, à
volonté, en assemblages quelconques, dont chacun comprendrait une infinité de
petits carrés contigus. Et il sera permis, dans ce cas, de négliger les carrés qui
se trouveront sur le contour de chaque groupe; car leur nombre disparaîtra de
vant celui des carrés intérieurs. Autrement dit, l’aire de la surface considérée
égale la somme des aires qu’on obtiendrait en découpant cette surface, par des
lignes quelconques, en parties aussi petites que l’on voudra, puis, en évaluant
chaque partie comme si elle était seule. Rien n’empêchera même de supposer
ensuite ces parties indéfiniment décroissantes, de manière à pouvoir négliger une
portion relativement infiniment petite de leur totalité (toutes celles, par exemple,
qui seront contiguës au contour général), et à pouvoir également remplacer les
autres par des éléments différents, ayant avec elles des rapports infiniment voi
sins de l’unité.
On remarquera que c’est par de telles décompositions, d’une figure, en frag
ments dont on change d’ailleurs parfois la disposition, que la Géométrie élémen-