GAUSS AN LAPLACE.
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J’ai fait usage de la méthode des moindre[sJ carrés depuis l’an 1795 et
je trouve dans mes papiers, que le mois de Juin 1798 est l’epoque où je l’ai
rapprochée aux principes du calcul des probabilités: une note la dessus se
trouve dans un journal que j’ai tenu sur mes occupations mathématiques de
puis l’an 1796, et que j’ai montré dans ces jours à Mr. de Lindenau[* [**) )].
Cependant mes applications frequentes de cette méthode ne datent que
des l’année 1802, depuis ce tems j’en fait usage pour ainsi dire tous les
jours dans mes calculs astronomique[s] sur les nouvelles planètes. Comme je
m’etois proposé depuis ce tems de reunir toutes les méthodes dont je me
suis servi dans un ouvrage etendu, (que j’ai commencé 1805 et dont le Manus
crit d’abord en allemand étoit achevé en 1806, mais lequel à la priere de
Mr. Perthes j’ai traduit depuis en latin; l’impression a commencé en 1 807 et
n’est finie qu’en 1809[ ## )]), je ne me suis pas hâté d’en publier un morceau
détaché, ainsi Mr. Legendre m’est prévenu. Au reste j’avais déjà communiqué
cette meme méthode, beaucoup avant la publication de l’ouvrage de M. Le
gendre [***)], à plusieurs personnes, entre autres à Mr. Olbers en 1 803 qui
certainement doit se le rappeler. Ainsi, pouvais je dans ma théorie des mou
vement[5] des planètes, parler de la méthode des moindre[s] quarrés, dont j’avais
fait depuis 7 ans mille et mille applications, dont j’avais développé la théorie,
dans la section 3 me du II. 1 vre de cet ouvrage [jj], du moins en allemand,
beaucoup avant d’avoir vu l’ouvrage de Mr. Legendre — je dis, pouvais je
parler de ce principe, que j’avais annoncé a plusieurs de mes amis déjà en
1803 comme devant faire partie de l’ouvrage que je preparois, — comme
d’une méthode empruntée de Mr. Legendre? Je n’avait pas l’idée, que
[*) Es handelt sich hier um die Aufzeichnung des Tagebuchs Nr. 88 vom 17. Juni 1798; siehe auch
den Brief an Olbers vom 24. Januar 1812, Werke VIII, S. 14o. Vergl. zum folgenden überhaupt die
Werke VIII, S. 136—141 abgedruckten Veröffentlichungen und Briefstellen, wo übrigens S. 138 und S. 139
das Jahr 1 794 — nicht wie im Text und in der Theoria motus, art. 186, Werke VII, S. 253, 1 795 — als
dasjenige angegeben ist, seitdem Gauss die Methode der kleinsten Quadrate angewandt hatte.]
[**) Theoria motus corporum coelestium, Hamburg! 1809, Werke VII (1 9 0 6), S. i.]
[***) A. M. Legendre, Nouvelles Méthodes pour la détermination des orbites des comètes, Paris 1806,
datiert vom 6. März 1805 ; Abbe hat 1871 noch auf eine zweite vor der Theoria motus erschienene Arbeit
verwiesen, nämlich auf die des Amerikaners Adrain ; Research concerning the probabilities of the errors wich
happen in making observations, The Analyst or Mathem. Museum 1, 1 8o8, S. 93, der unabhängig von Le
gendre zur Methode der kleinsten Quadrate gelangt sein soll.]
[f) A. a. O. artt. 175—186, Werke VII (1906), S. 2 10—254.]