Full text: Mesures physiques et signatures en télédétection

cibles noires de petites dimensions installées au sol (3x3 pixels de SPOT) nous ont permis de constater que le 
contraste entre deux pixels adjacent peut être réduit à moins de 50% de sa valeur réelle (Gu et al., 1991). Ainsi, 
la correction des effets de la FTM permet-elle d'améliorer la qualité visuelle des images en supprimant les effets 
de flou (Gu, 1992) et la qualité radiométrique en restituant la variabilité spatiale à l'échelle des pixels. Cette 
correction permet ainsi de faire ressortir la texture réelle de l'image (Guyon et Riom., 1994). 
Les images de NOAA-AVHRR ont comme premier avantage, leur fréquence d'acquisition élevée, permettant ainsi 
une surveillance continue de l'environnement. Mais par contre, elles ont une faible résolution spatiale, et chaque 
pixel recouvre généralement plusieurs types d'occupation du sol. Pour retrouver l'évolution temporelle de chaque 
type d'occupation du sol, il est donc nécessaire de décomposer l'information radiométrique contenue dans un 
pixel (Fischer et al., 1991). Cependant, la précision de ces informations ne peut être garantie que dans la mesure 
où les effets de la FTM sont corrigés. 
3 - MÉTHODE UTILISÉE POUR L’ESTIMATION DE LA FTM DU CAPTEUR NOAA11-AVHRR 
Il existe quatre méthodes possibles pour déterminer la FTM d'un capteur satellitaire : 
- la mesurer au laboratoire avant le lancement en visant une mire standard; 
- la déterminer à l’aide de cibles installées au sol et visées par le satellite en orbite; 
- l'évaluer en utilisant des images de cibles naturelles présentant une structure bien connue (pont, 
digues...) 
- l'estimer en comparant des images satellitaires avec des images acquises simultanément avec une 
résolution spatiale beaucoup plus fine. 
Dans notre cas, nous avons estimé la FTM du capteur AVHRR de NOAA-11 en comparant ses images avec celles 
que nous avons simulées à partir des données de Landsat5-TM et SPOT1 -HRV acquises au même moment. 
3.1. Simulation d'une image AVHRR à partir d'une image LANDSAT-TM ou SPOT-HRV 
Les capteurs satellitaires AVHRR, TM et HRV possèdent deux bandes spectrales homologues dans les domaines 
du visible (canal 1 de AVHRR, XS2 de SPOT et TM3 de Landsat) et du proche-infrarouge (canal 2 de AVHRR, 
XS3 de SPOT et TM4 de Landsat). Il est donc possible de simuler les données acquises par AVHRR à partir de 
celles qui sont obtenues par les instruments à haute résolution spatiale : TM et HRV. Pour cela il est nécessaire 
que les données soient acquises le même jour. Cependant, il est difficile de remplir cette condition car SPOT et 
Landsat passent au-dessus d'un site en fin de matinée et NOAA en début d'après-midi à un moment où la 
couverture nuageuse peut être plus développée. Dans notre cas nous avons rarement pu acquérir les données de 
AVHRR de NOAA les mêmes jours que celles de HRV de SPOT ou TM de Landsat. Il existe donc, en général, 
un décalage temporel de quelques jours entre les différentes acquisitions. Comme dans le visible et le proche- 
infrarouge, la réflectance des surfaces naturelles évolue lentement, les caractéristiques des cibles visées ont été 
considérées comme invariables mais par contre, il a été nécessaire de normaliser les données de manière à corriger 
les effets de l'atmosphère, de la géométrie de la visée et de l'éclairement solaire ainsi que de l'étalonnage absolu 
du capteur. 
La figure 2 présente la procédure qui a été utilisée pour simuler une image de AVHRR à partir des 
données de TM de Landsat. Une procédure similaire a été utilisées pour les simulations effectuées à partir des 
données de HRV de SPOT. 
L'image de AVHRR qui a été utilisée, a été acquise le 27 Juillet 1992. Elle est encadrée par deux 
images de TM qui ont été acquises le 20 Juillet et le 5 Août. Pour créer une image comparable à celle du 27 
Juillet, les deux images de TM ont tout d'abord été rendues superposables géométriquement (correction 
géométrique) puis comparables radiométriquement (régression linéaire). La régression linéaire a permis de 
minimiser les écarts radiométriques dus aux effets de l'atmosphère, et à la position du Soleil. Nous avons alors 
créé une nouvelle image correspondant pixel à pixel, à la moyenne des deux images corrigées avec cependant un 
traitement particulier pour les parties de chaque image qui étaient masquées par des nuages. Sur ces dernières, au 
lieu de prendre la moyenne des valeurs radiométriques nous avons simplement conservé celle du pixel sans 
nuages. 
L'image moyenne de TM équivalente à celle acquise le 27 Juillet (appelée par la suite : image TM du 27 
Juillet), a tout d'abord été corrigée géométriquement de manière à être superposable à celle de AVHRR du 27 
Juillet. Cette correction a été effectuée avant de dégrader la résolution spatiale cette opération perturbant 
également la FTM de l'image. Mais l'étape suivante qui a consisté à dégrader la résolution spatiale (moyenne 
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