Full text: Communications

IMP. KELLER • PARIS 
Deux photographies directes du hassin ont été prises avec les mêmes chambres, en 
se plaçant dans des conditions semblables. 
Dans les deux cas, radiographie et photographie directe, le hassin occupait la même 
position par rapport à un plan de référence, défini par des marques visibles sur les radio 
graphies et sur les photographies. 
Les deux couples ainsi obtenus ont été restitués sur un appareil Poivilliers-Som 
type B ; les clichés étaient placés dans les chambres utilisées pour la prise de vues et pour 
la réduction des radiographies. Les deux restitutions ont été faites par courbes de niveau 
parallèles au plan de référence et de même équidistance. Les contours apparents ont été 
tracés. La restitution du couple radiographique n’a pas présenté plus de difficultés que 
celle du couple photographique. 
L'examen comparatif des deux documents ainsi obtenus (figure 1, couple photo 
graphique; figure 2, couple radiographique) montre : 
1° que la restitution stéréoscopique peut s’appliquer aux couples de vues radio 
graphiques tout aussi facilement qu’aux couples de photographie; 
2° que les contours de l'image radiographique sont nettement intérieurs aux contours 
de l'image photographique, c’est-à-dire aux contours vrais de l’objet, dans toutes 
les régions opaques aux rayons lumineux, mais transparentes aux rayons X. 
Seules les limites supérieures externes des ailes iliaques se correspondent à 
peu près exactement sur les deux restitutions, comme on pouvait d’ailleurs 
s’y attendre, car elles sont relatives à des arêtes vives; 
3° que la forme de certaines parois est complètement différente; en particulier 
la paroi interne des ailes iliaques est concave, comme il se doit, dans la resti 
tution du couple de photographies et convexe dans celle de l’image radio 
graphique. 
Le défaut de similitude de l’image radiographique avec la forme de l’objet est donc 
nettement établi. Doit-on conclure de ce qui précède à la faillite complète des mensurations 
sur radiographies? Certes non; mais il convient d’être prudent dans les interprétations 
métriques de celles-ci, qu il s'agisse de stéréophotogrammétrie ou de restitutions ponctuelles 
graphiques ou calculées. 
11 est certain que l'on peut localiser avec précision des corps très absorbants (métal 
liques par exemple) et de petite dimension, en rapportant leur position à des repères 
naturels ou artificiels également définis par des arêtes vives, et que l’on peut de même 
localiser des fractures osseuses elles-mêmes limitées par des arêtes vives. 
Mais, dans le cas où la matière de l'objet est hétérogène et par suite plus ou moins 
perméable aux rayons X suivant le lieu et la direction des rayons, et où sa forme est 
compliquée, le problème de la mensuration radiographique est beaucoup plus complexe. 
Il n'est peut-être pas toutefois complètement insoluble. Dans le cas d’objets anatomiques, 
par exemple, dont la forme générale est connue, il est possible de prendre de ces objets 
des couples de radiographies dans des conditions semblables. Deux restitutions radiogra 
phiques devront alors être semblables si la similitude des deux objets est rigoureuse. Des 
défauts de similitude pourront donc être décelés. Il est même peut-être possible d’établir 
pour un type d objets donné (hassin, par exemple) une relation expérimentale numérique 
entre la pseudo-surface radiographique et la surface osseuse vraie et de définir, en partant 
de la restitution de radiographies d’un hassin vivant, les dimensions réelles de celui-ci. Il 
semble que des études radiophotogrammétriques pourraient être effectuées dans ce sens.
	        
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