Full text: Quatrième Congrès International de Photogrammétrie

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Commission 4 a 
II. S., 1923, p. 68 ss.). Mes essais généraux de méthode étaient achevés 
alors et je fus heureux de constater qu’ayant essayé, chacun de notre côté, 
la méthode aérienne dans des conditions de terrain et de région tout à 
l'ait différentes, nous étions arrivés aux mêmes conclusions. 
Les conditions de l’observation aérienne en région de steppe syrienne 
étaient tout à fait differentes de celles de l’observation en région de champs 
cultivés et prairies humides de la campagne anglaise. Le problème à 
résoudre, tout autre également : pour nous il s’agissait souvent de déceler 
des ruines enfouies sous le sol et ne laissant aucune trace visible de terre, 
dans un terrain à couches parfaitement homogènes. 
Gomme je l’ai dit au début, les milieux scientifiques nous trouvaient 
très audacieux, quand en 1925-1926, j’entrepris, avec l’aide de l’Académie 
des Inscriptions et Belles-Lettres, de faire de l’avion un instrument prin 
cipal des recherches archéologiques, puis en 1929-1930, de relever l’an 
cienne frontière romaine d’Ürient dans le désert de Syrie avec la collabo 
ration des pilotes du 39 e Régiment d’aviation. Le résultat de mes recherches 
aériennes de huit années (1925-1932) qui vient d’être publié avec une 
abondante documentation graphique, montre ce que l’application de la 
photographie aérienne à l’archéologie peut rendre pour la solution d’un 
grand problème historique encore obscur et mal connu, comme l’était le 
tracé de la frontière romaine d’Orient. 
Rôle de l’application de la photographie aérienne 
à l’archéologie en région désertique. 
Les explorations récentes ont montré que l’avion doit être considéré 
désormais comme un puissant moyen de recherche dans toutes les bran 
ches de la géographie : géographie physique, technique, géologie, géogra 
phie humaine et géographie économique. Il est inutile d’y revenir. Mais il 
n’est pas sans intérêt cependant de préciser quelques points. Avec l’avion le 
géographe a trouvé l’instrument essentiel d’étude du terrain, un observa 
toire élevé qu'il peut placer à une hauteur propice et précise, et mouvoir 
à son gré pour varier ou agrandir son champ de vision. Avant les relevés 
cartographiques et dans les régions les plus inaccessibles au sol, il peut 
se faire une carte naturelle du terrain à une échelle voulue, une carte en 
relief sous l’éclairage nécessaire et étudier soit les ensembles, soit les 
détails. La mobilité de cet observatoire aérien est compensée par la photo 
graphie qui fixe avec précision et impartialité les particularités du sol et 
permet de les étudier ensuite à loisir, au calme du bureau, sous le grossis 
sement de la loupe ou de l’agrandissement sur le papier sensible ou l’écran 
de projection. L’utilisation de certains rayons spéciaux auxquels notre 
rétine est insensible permet même à la plaque photographique spécialement
	        
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