Full text: Quatrième Congrès International de Photogrammétrie

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Commission 2 
Le Néfeud, ou désert de sable, ne se rencontre qu’en de rares points du 
Désert de Syrie. 
2° Légère brume de sable en suspension dans l'air. Cette brume pro 
vient du vent de sable des jours précédents. Elle se présente, sous l’éclaire 
ment brutal du soleil, comme une atmosphère brillante, à travers laquelle 
les détails du sol s’estompent et les teintes s’adoucissent, tournant au 
mauve, au rose clair, les ombres au bleu très azuré. 
Au voisinage des oasis et des régions cultivées qui bordent le Désert, 
l’effet de cette brume de sable est souvent modifié par une brume d’humi 
dité, difficile à distinguer de la brume de sable commençante et qui con 
tribue à empâter l’atmosphère : nouvelle difficulté pour la photographie 
panoramique, l’écran de brume de sable ne réagissant pas sur le cliché 
comme la brume humide. 
Notons que ces difficultés n’existent pas ou sont très diminuées aux 
heures tardives de la journée dans la saison chaude, et qu’elles n’existent 
presque pas pour l’observation ou la photographie verticale à basse 
altitude. 
Notons également l’importance du tourbillonnement de l’air au voisi 
nage immédiat du sol : la température à terre, à ces heures médianes du 
jour, atteint souvent, en saison chaude, 45 à 50° à l’ombre. On touche ici 
à toutes les lois du mirage déformant les rayons lumineux dans certaines 
incidences. 
— Au point de vue des reconnaissances photographiques dans le 
Désert, je rencontrais là un angle mort qu’il était nécessaire d’éliminer. 
Je fus conduit à orienter la prise de vues à l’inverse de ce qui se fait en 
général. 
Déjà avec mes pilotes habituels, j’avais employé depuis 1929, avec de 
bons résultats, le procédé d’observation à contre-jour : l’avion volant face 
au soleil, l’orientation de visée étant oblique au-dessous du plan inférieur 
de l’appareil. 
En juillet 1932, à 9 heures du matin, volant à 100 ni. en direction 
Ouest-Est, dans le Désert du Nord de l’Euphrate, je pus ainsi observer, 
pendant 60 kilomètres, une route ancienne qui était restée invisible dans 
toutes les reconnaissances des missions précédentes, en avion ou à terre. 
Au cours de l’été 1932, je repris l’étude du procédé du contre-jour. 
Avec la collaboration du Capitaine Petit, Chef de la Section photogra 
phique du 39 e Régiment d’Aviation, je tentai son application à la photo 
graphie panoramique. Les essais furent faits avec des plaques orthochro 
matiques antihalo et sans écran jaune à l’objectif. 
Les sites furent choisis d’avance sur des terrains de la steppe du Hamad 
et du Harra, connus par leur réverbération particulièrement brutale. La 
brume de sable fut constante au cours des expériences.
	        
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