l'échantillonnage. Après l'essai de plusieurs
types d'échantillonage et l'analyse des matrices
de vecteurs propres correspondantes, il est
apparu que l'échantillonnage usuel incluant la
majorité des couverts au sol avait avantage à
être réduit à quelques couverts pour ainsi mieux
contrôler la TCP suivant le poids accordé à
chacun d'eux. En milieu forestier, par exemple,
un échantillonnage comprenant du résineux et du
feuillu dense, accompagné de quelques zones
dénudées, s'est avéré suffisant pour obtenir des
résultats proches de ceux issus d'une sélection
plus variée. Ces trois types de couvert, se
situant aux extrémités des histogrammes des
bandes spectrales, ont un maximum d'influence sur
la transformation des données (rotation et
translation d'axes). La Figure 1 localise des
types de couvert forestier sur les histogrammes
des composantes principales étalées sur les axes
de 1 ' espace-couleurs Taylor, issues d'un
échantillonnage simplifié se limitant aux
résineux (40 %), feuillus (40 % ) et dénudés (20
%). Le type et la proportion d'échantillons
(pixels) contrôlent la transformation
souhaitable, fonction des objectifs d'un projet.
Pour l'imagerie IM, les composantes principales
étaient aussi affichées avec une résolution
(niveaux de gris) réduite dans le but de syn
thétiser l'information et de faciliter
1'interprétation.
Le but poursuivi est toujours le même que celui
visé par les précédentes méthodologies basées sur
une TCP : atteindre une certaine distribution des
couverts au sol le long des trois axes de la
structure de couleurs généralement utilisée :
brillance, rouge-vert, bleu-jaune. Par exemple,
pour l'imagerie TM en milieu forestier, la
première composante-image (axe brillance) est
habituellement dominée par la bande 4 (PIR)
auquel le est ajouté un pourcentage de la bande 5
(MER) pour que les dénudés, occupant les hautes
valeurs, contrastent avec les milieux
arborescents (tableau 2). Les conifères défoliés
apparaissent alors d'un ton plus clair que les
conifères plus sains, facilitant ainsi leur
localisation. La deuxième composante, opposant
les peuplements sains à ceux qui sont défoliés ou
aux zones dénudées, s'obtient par une dominance
de la bande 5 (MER) auquel est soustrait un
pourcentage de la bande 4 (PER). La troisième
composante, particulièrement décorrélée des deux
premières, oppose différents milieux dénudés ou
dégarnis de feuillage. Elle est composée d'une
dominance de la bande du visible 3 (R), suivi
d'un apport négatif moyen de la bande 5 (MER) et
d'un léger apport positif de la bande 4 (PER).
Tableau 2. Contribution des bandes spectrales TM aux combinaisons linéaires
de bandes généralement suggérées pour des accentuations en milieu
forestier.
Composante
image
Axe
"Taylor"
Contribution
des bandes spectrales TM
3 4 5
1
Brillance
+ G
+ M
2
Rouge-vert
- M
+ G
3
Bleu-jaune
+ G + F
- M
G : grande M : moyenne
Les combinaisons linéaires de bandes spectrales
La TCP est basée sur les statistiques
d'échantillons-image sélectionnés par l'opérateur
en fonction des objectifs d'un projet.
L'identification thématique de ces échantillons
devient un élément déterminant pour la suite du
processus. La réalisation de plusieurs projets
par TCP a démontré que la subjectivité de
l'échantillonnage constituait un des principaux
problèmes d'exécution.
La TCP étant une projection dans l'espace des
éléments d'une image sur des axes orthogonaux,
produit des composantes-image découlant d'apports
des bandes spectrales proportionnellement aux
valeurs des vecteurs propres. Des recherches ont
conduit à remplacer la TCP par de simples
combinaisons ou addition pondérées des bandes
spectrales jugées les plus informatives
(Beaubien, 1990). L'expérimentation a démontré
que ces combinaisons étaient une façon souple
d'obtenir l'accentuation souhaitée sans
l'intermédiaire d'un échantillonnage difficile à
systématiser. Aussi les axes de l'image
recherchée ne sont pas nécessairement orthogonaux
tels que ceux issus d'une transformation en com
posantes principales (TCP).
F : faible
La segmentation des composantes-image
Pour synthétiser l'information et faciliter
l'interprétation, les composantes-images sont
généralement affichées avec une résolution
numérique (niveaux de gris) réduite. La
réduction du nombre de "bits" attribués à chacune
des composantes constitue la méthode habituelle
pour obtenir une telle segmentation et une image
résultante aux couleurs simplifiées et mieux
définies. Pour plus de souplesse, le C.Q.C.T. a
développé une programmation (Grenon, 1987)
permettant de fixer le nombre et les limites
inférieures et supérieures des segments, ainsi
que leur intensité individuelle (de 0 à 255). Le
déplacement d'une limite d'un segment ou d'une
tranche équivaut à l'étalement bien connu
"piecewise stretch" (Figure 1).
Il peut être souhaitable de modifier une
accentuation pour la rendre plus fidèle aux
connaissances acquises du terrain ou pour
favoriser la discrimination de certains couverts.
La modification de la segmentation des
composantes-image destinées à être visionnées
suivant la structure de couleurs "brillance,
rouge-vert, bleu-jaune", constitue une façon
efficace d'y parvenir. Les patrons de l'image