LIVRE V. l43
Suivant le corollaire du théorème précédent, BG
est perpendiculaire au plan APDE ; donc l’angle BDE
est droit : mais l’angle EDP est droit aussi, puisque
AP est perpendiculaire à PD, et que DE est parallèle
à AP ; donc la ligne DE est perpendiculaire aux deux
droites DP, DB ; donc elle est perpendiculaire à leur
plan MN.
Corollaire I. Réciproquement si les droites AP,
DE sont perpendiculaires au même plan MN, elles
seront parallèles ; car si elles ne l’étaient pas, condui
sez par le point D une parallèle à AP, cette parallèle
sera perpendiculaire au plan MN ; donc on pourrait,
par un même point D, élever deux perpendiculaires
à un même plan, ce qui est impossible *. * 4-
Corollaire II, Deux lignes A et B, parallèles à une
troisième C, sont parallèles entre elles ; car imaginez
un plan perpendiculaire à la ligne C, les lignes A et B,
parallèles à cette perpendiculaire, seront perpendicu
laires au même plan ; donc, par le corollaire précé
dent, elles seront parallèles entre elles.
Il est entendu que les trois lignes ne sont pas dans
le môme plan, sans quoi la proposition serait déjà
connue *. *24,1-
PROPOSITION VIII.
THÉORÈME.
Si la ligne AB est parallèle à une droite CD fig. 187.
menée dans le plan MN, elle sera parallèle à ce
plan.
Car si la ligne AB, qui est dans le plan ABCD, ren
contrait le plan MN, ce ne pourrait être qu’en quelque
point de la ligne CD, intersection commune des deux
plans : or, AB ne peut rencontrer CD, puisqu’elle lui
est parallèle ; donc elle ne rencontrera pas non plus
le plan MN j donc elle est parallèle à ce plan*.
* dé£. 2.