l68 GÉOMÉTRIE.
gue N' est formé par les plans M'N'P', P'N'Q',
Q'N'R', etc. Ceux-ci paraissent disposés dans le
meme ordre que les autres; mais comme les deux
angles solides sont dans une situation inverse l’un par
rapport à l’autre, il s’ensuit que la disposition réelle
des plans qui forment l'angle solide N' est l’inverse
de celle qui a lieu dans l’angle homologue N. D’ail
leurs les inclinaisons des plans consécutifs sont égales
dans l’un et dans l’autre angle solide; donc ces angles
solides sont symmétriques l’un de l’autre. Voyez le
sçholie de la prop. XXIII, lie. V.
Cette remarque prouve qu’un polyèdre quelconque
ne peut avoir qu’ün seul polyèdre symmétrique. Car si on
construisait sur une autre hase un nouveau polyèdre
symmétrique au polyèdre donné, les angles solides
de celui-ci seraient toujours symmétriques des angles
du polyèdre donné; donc ils seraient égaux à ceux
du polyèdre symmétrique construit sur la première
base. D’ailleurs les faces homologues seraient toujours
égales; donc ces deux polyèdres symmétriques cons
truits sur une base ou sur une autre auraient les faces
égales et les angles solides égaux ; donc ils coïncide
raient par la superposition , et ne feraient qu’un seul
et même polyèdre.
PROPOSITION III.
THÉORÈME.
Deux prismes sont égaux lorsqu’ils ont un
angle solide compris entre trois plans égaux
chacun cl chacun et semblablement placés.
fig.200. Soit la base ABCDE égale à la base abcde, le pa
rallélogramme ABGE égal au parallélogramme abgj,
et le parallélogramme BCHG égal au parallélogramme
bchg ; je dis que le prisme ABC! sera égal au prisme
ah ci.