NOTE I. 377
voir donner un nom particulier à cette égalité qui n’en-
traîne pas la coïncidence ; nous Pavons appelée égalité par
syrnmétrie; et les figures qui sont dans ce cas, nous les ap
pelons figures symmétriques,
Ainsi les dénominations de figures égales, figures syrnmé-
triques, figures équivalentes, se rapportent à des choses
différentes, et ne doivent pas être confondues en une seule
dénomination.
Dans les propositions qui concernent les polygones, les
angles solides et les polyèdres, nous avons exclus formel
lement ceux qui auraient des angles rentrants. Car, outre
qu’il convient de se borner dans les éléments aux figures les
plus simples, si cette exclusion n’avait pas lieu, certaines
propositions ou ne seraient pas vraies, ou auraient besoin
de modification. Nous nous sommes donc réduits à la con
sidération des lignes et des surfaces que nous appelons con
vexes , et qui sont telles qu’une ligne droite ne peut les
couper en plus de deux points.
Nous avons employé assez fréquemment l’expression
produit de deux ou d’un plus grand nombre de lignes ; par
où nous entendons le produit des nombres qui repré
sentent ces lignes , en les évaluant d’après une unité linéaire
prise à volonté. Le sens de ce mot étant ainsi fixé, il n’y a
aucune difficulté à en faire usage. On entendrait de même
ce que signifie le produit d’une surface par une ligne , d’une
surface par un solide , etc. : il suffit d’avoir établi une fois
pour toutes que ces produits sont ou doivent être consi
dérés comme des produits de nombres , chacun de l’espece
qui lui convient. Ainsi le produit d’une surface par un solide
n’est autre chose que le produit d’un nombre d’unités su
perficielles par un nombre d’unités solides.
Souvent, dans le discours, on se sert du mot angle pour
désigner le point situé à son sommet : cette expression est
vicieuse. Il serait plus clair et plus exact de désigner par un
nom particulier, tel que celui de sommets, les points situés
aux sommets des angles d’un polygone et d’un polyèdre.
G’cst ainsi qu’on doit entendre la dénomination de sommets
d’un polyèdre dont nous avons fait usage.
Nous avons suivi la définition ordinaire des figures recti