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GÉOMÉTRIE.
Faites au point E l’angle FEGrrrB et au point F
l’angle EFG=G, le troisième G sera égal au troi
sième A, et les deux triangles ABC, EFG, seront
ëquiangles ; donc on aura par le théorème précédent
BC :EF : : AB : EG ; mais, par hypothèse, BC:EF::
AB : DE ; donc EG = DE. On aura encore, par le
môme théorème, BG ;EF : ; AG : FG , or on a, par hy
pothèse, BG : EF : : AC : DF ; doncFG = DF; donc
les triangles EGF, DEF, ont les trois côtés égaux
*n, x. chacun à chacun ; donc ils sont égaux *. Mais, par
construction, le triangle EGF est équiangle au trian
gle ABC 5 donc aussi les triangles DEF, ABG, sont
équiangles et semblables.
Scholie I. On voit par ces deux dernieres proposi
tions, que dans les triangles, légalité des angles est
une suite de la proportionnalité des côtés, et ré
ciproquement , de sorte qu’une de ces conditions
suffît pour assurer la similitude des triangles. Il n’en
est pas de même dans les figures de plus de trois
côtés ; car, dès qu’il s’agit seulement des quadrila
tères, on peut, sans changer les angles, altérer la
proportion des côtés, ou, sans altérer les côtés,
changer les angles; ainsi la proportionnalité des
côtés ne peut être une suite de légalité des angles, ni
%. i2i. •vice versa. On voit, par exemple, qu’en menant EF
parallèle à BG, les angles du quadrilatère AEFD
sont égaux à ceux du quadrilatère ABCD ; mais la
proportion des côtés est différente : de même, sans
changer les quatre côtés AB, BG, CD, AD, on peut
rapprocher ou éloigner le point B du point D , ce qui
altérera les angles.
Scholie II. Les deux propositions pi'écédentes qui
n’en font proprement qu’une, jointes à celle du
quarré de l’hypoténuse, sont les propositions les plus
importantes et les plus fécondes de la géométrie ;
elles suffisent presque seules à toutes les applications