du | O. TULIPPE,
S el Professeur à l'Université de Liége.
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LES PHOTOGRAPHIES AÉRIENNES ET LA GÉOGRAPHIE |
| de | Je ne désire pas donner un apercu de l'utilité énorme que présentent les photographies
ie » | aériennes pour la Géographie. Cette question a été traitée avec beaucoup d'autorité par d'autres
nent et notamment :
1* Par Emm. de MARTONNE, dans « Géographie aérienne » (Collection Sciences
tous d'aujourd'hui, Albin Michel, Paris, 1948) ;
oly | 2» Paul Chombart de Lauwe et d'autres, dans Découverte aérienne du monde. Paris,
oe Horizon de France, s.d.
part
ent. Je voudrais cependant attirer l’attention sur le fait que le géographe utilise avec énormé-
spo- | ment de profit non seulement des photographies verticales stéréoscopiques, mais aussi des photo-
otre | graphies aériennes obliques, prises à des altitudes moins élevées.
rent Les premières sont abondantes, grâce aux levés photogrammétriques. Personnellement,
peut jai pu les utiliser lors de certains travaux signalés ci-après. Les secondes sont moins nom-
breuses, car elles ne couvrent pas systématiquement, selon les exigences des levés photogrammé-
Jour | triques, de grandes étendues de terrain. Pourtant, elles peuvent révéler des détails qui ne
lans | marquent pas dans les photographies verticales prises souvent à une altitude trop élevée; les
eyes | phénomènes tant physiques qu’humains y apparaissent non seulement d'aprés leur plan, mais
t la aussi en élévation. Bref, elles donnent souvent un meilleur apercu du paysage géographique,
érêt complétant et précisant éventuellement les données fournies par les photographies verticales.
ne Il serait donc souhaitable, en vue de l’étude géographique de notre pays et de notre
Colonie, de multiplier les vues aériennes obliques.
ek J'ai pu apprécier l'utilité trés grande des photographies aériennes verticales à l'occasion
in de deux travaux exécutés récemment sous ma direction.
ien- | 1° Etablissement de la carte des Forêts de la Belgique, parue dans l’Atlas National
NN | de Belgique. Les cartes topographiques aux differentes échelles n'étant plus
n». à jour et à défaut d'autres documents, j'ai utilisé les photographies aériennes
dois | existant au Service Photogrammétrique de l'Institut Géographique Militaire
Pei et au Service Photogrammétrique du Ministère des Travaux Publics (M. Cat-
s da | telain). En repérant soigneusement les étendues boisées très apparentes sur
| ces photographies — de méme d'ailleurs que les bois coupés depuis peu de
| temps —, il m'a été possible de mettre la carte forestière à jour pour des
étendues considérables de notre pays.
2° Le Centre de Cartographie des Sols de Gand, désireux d’obtenir une carte de
l’affectation des sols absolument à jour pour des régions sises autour de Liège
qui font l’objet d’un levé pédologique, il a été procédé à une prospection minu-
tieuse du terrain par une équipe d'aides-cartographes. Ceux-ci ont pointé
l’affectation des sols parcelle par parcelle sur une carte topographique au
10.000°, en s’aidant le cas échéant d’un plan cadastral. Dans certains cas, le
repérage des parcelles s’est avéré extrêmement difficile, soit parce que le
dessin parcellaire dans les documents utilisés n'apparaissait pas suffisamment |
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