BELGIQUE 18.
III. — INSTITUT GÉOGRAPHIQUE DU CONGO BELGE
(I. G. C. B.).
A sa création en 1950, l’Institut Géographique s’est trouvé brusquement
devant le problème, d’une ampleur considérable, d’un territoire grand comme
quatre-vingts fois la Belgique à photographier et à cartographier dans les plus
brefs délais, alors qu’aucun canevas complet de points connus en coordonnées
ne couvrait ce territoire. Il fallut bien s’orienter vers des méthodes expédiées
pour obtenir au plus vite :
— une couverture photographique étendue,
— une documentation photographique largement diffusée,
— une cartographie adaptée aux premiers besoins urgents.
I. — LA COUVERTURE PHOTOGRAPHIQUE.
Les levés systématiques.
Après les inévitables tâtonnements du début dans un immense territoire
dont la météorologie était à peine connue, les levés systématiques aériens ont
progressé à la cadence de 180.000 km 2 par an et couvraient au 31 décem
bre 1955 environ 900.000 km 2 (voir carte jointe).
Les prises de vues ont été réalisées :
— soit au 1:40.000 à l’aide des caméras WILD (au fur et à mesure de
leur réception), distance focale 115 mm, objectif Aviotar ou Aviogon,
format 18 cm X 18 cm;
— soit, en attendant, au 1:33.000 à l’aide des caméras FAIRCHILD,
distance focale 150 mm, objectif Metrogon, format 24 cm X 24 cm.
Ces dernières ne sont plus employées actuellement.
L’emploi généralisé des films infra-rouges a permis de pallier en grande
partie les difficultés résultant des circonstances atmosphériques (brume).
Les levés locaux.
En plus de cette couverture systématique, certaines régions de superficies
limitées, et en principe les localités, sont levées à des échelles variant du 1:6.000
au 1:20.000 en vue d’une exploitation photogrammétrique régulière.
IL — LA DOCUMENTATION PHOTOGRAPHIQUE MISE A LA DISPOSI
TION DES USAGERS.
Pour parer au plus pressé, l’I.G.C.B. s’est limité jusqu’à présent à l’inter
prétation cartographique des photos aériennes. Mais, en vue de favoriser la
généralisation de l’emploi de la photo aérienne au Congo Belge et pour faciliter
les études géologiques, pédologiques, forestières, agricoles, des travaux
publics, etc., il s’efforce aussi de participer à la formation de techniciens pour
l’exploitation de la photographie aérienne à ces diverses fins.