BELGIQUE 37.
VIII — APERÇU HISTORIQUE DE LA PHOTOGRAMMÉTRIE
EN BELGIQUE
suivi d’un Essai de Bibliographie photogrammétrique belge.
(Par P.-L. Baetslé.)
Nous avions réuni, sous le même titre, dans le n° 28 (juin 1952) du Bulletin
de la Société belge de Photogrammétrie, l’essentiel des renseignements histo
riques que nos collègues avaient bien voulu nous communiquer.
Cet aperçu n’a pas été inclus dans le Rapport national belge au Congrès
de Washington (1952). Le Comité de Rédaction du Bulletin a estimé utile
de l’annexer au présent Rapport. On trouvera ci-dessus le texte et la biblio
graphie, tous deux mis à jour au 31 décembre 1955 au moyen des rensei
gnements parvenus à l’auteur. Celui-ci prie encore le lecteur de lui commu
niquer les éléments destinés à combler les lacunes inévitables dans une telle
compilation, et renouvelle ses remerciements à tous ceux qui lui ont apporté
leur concours.
Les indications telles que (1930, 3) renvoient à l’Essai de Bibliographie
qui fait suite au texte.
1. Des origines à 1929.
Pendant cette période, la photogrammétrie donne lieu à des études, théo
riques et pratiques, mais la méthode n’est pas exploitée industriellement.
En 1870, le lieutenant J.-F. Plucker présente à l’Académie royale de Bel
gique son « Stéréographe de poche », (1952, 11). Le procédé retient l’attention
des autorités et de plusieurs spécialistes (1870, 1; 1871, 1; 1878, 1).
En 1903, M. Dehalu (1905, 1), professeur à l’Université de Liège, construit
une chambre terrestre avec laquelle il applique la méthode de Laussedat, et
introduit en 1909, dans son cours de Topographie générale, un chapitre impor
tant consacré à la photogrammétrie.
Les premières applications de photogrammétrie aérienne datent de la guerre
de 1914-1918. Dès 1916, le Service Topographique de l’Armée utilise la resti
tution par rapports anharmoniques et l’interprétation stéréoscopique des
clichés.
En 1922, l’Institut Cartographique Militaire effectue le levé du Camp de
Beverloo par photos aériennes et restitution à la chambre claire.
A la même époque, J. Maury, chef du Service Cartographique du Ministère
des Colonies, chef du Service géodésique de l’Institut Cartographique Militaire
et professeur à l’Ecole Militaire, poursuit d’importantes recherches théoriques
(1924, 1). L’Ecole Militaire dispose d’un stéréocomparateur Zeiss-Pulfrich.
En 1927, M. Robert, professeur à l’Université Libre de Bruxelles, directeur
du Service géographique et géologique du Comité Spécial du Katanga, effectue
un premier levé aérien au Congo Belge dans la région de Bukama. Le prix
de revient semble trop élevé et l’emploi de la méthode est différé.