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Rapport Général de la Commission IV
SOUS-COMMISSION IV/1
Application de la Photogrammétrie aux Mensurations Cadastrales
et aux Remaniements Parcellaires
par Dr. H. HÀRRY.
Pour rédiger le rapport ci-après, nous nous sommes inspirés des réponses au ques
tionnaire de la commission IV que nous ont envoyé des membres de la commission IV des
15 pays suivants:
Allemagne, Angleterre, Belgique, Canada, Chili, Danemark, Finlande, France, Inde,
Israël, Norvège, Pays-Bas, Pakistan, Suède et Suisse.
1. Par mensuration cadastrale nous entendons l’établissement de plans aux échel
les 1 : 500 jusqu’à 1 : 10,000 sur lesquels, en plus des autres éléments topographiques
(eaux, limites de culture, bâtiments, lignes de communication, courbes de niveau, etc.),
la présentation des parcelles sur le terrain est considérée comme essentielle. Il s’agit
de la description des parcelles par un plan. Ces plans cadastraux peuvent être établis
dans un but juridique (garantie de la propriété et des autres droits réels), fiscal (im
pôts) ou d’aménagement. Les limites des parcelles, plus exactement les points de limite,
constituent aussi lors de l’application de la photogrammétrie pour l’établissement de ces
plans cadastraux l’élément important pour la restitution et le dessin du plan. S’il s’agit
d’atteindre une grande précision, les points de limites sont rendus visibles sur les clichés
par une signalisation sur le terrain, les points de limites non signalisés étant entachés
d’une erreur d’identification de 30 à 40 cm. Pour une telle précision, les méthodes photo
grammétriques de redressement sont applicables. Les progrès importants dans la photo
grammétrie cadastrale à partir de 1952 touchent essentiellement l’augmentation de la
précision dans la détermination des points de limite par la méthode stéréophotogram-
métrique. Si la discussion au Congrès de Stockholm 1956 veut être restreinte aux progrès
réalisés depuis le dernier Congrès de Washington 1952, elle s’occupera essentiellement de
la stéréophotogrammétrie aérienne et de la restitution des points de limite signalisés. En
effet, abstraction faite de la question de l’identification des prises de vues avant la
restitution, le levé photogrammétrique des autres éléments d’un plan topographique, p.ex.
des bâtiments, lignes d’eaux, limites de culture, lignes de communication, courbes de
niveau ne pose plus de problèmes.
Vu sous cet angle restreint, les réponses des différents pays n’offrent qu’un petit
choix de communications intéressantes, le développement de la mensuration cadastrale
étant trop différent d’un pays à l’autre. La plupart des pays qui possèdent des plans
cadastraux levés au 19e siècle et une tradition cadastrale tels que l’Allemagne, l’Angle
terre, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, la France, l’Italie, les Pays-Bas et la Suisse
utilisent ces vieux cadastres et les mettent à jour à l’aide des méthodes de mensuration
classique. De ces pays, seulement ceux qui ont commencé l’établissement d’un nouveau
cadastre (Autriche, Italie, Suisse) ou le renouvellement de l’ancien cadastre (France,
par redressement photogrammétrique), ceux qui ont passé à des travaux d’essais en vue
d’un renouvellement ultérieur (Allemagne, Belgique, Pays-Bas) ou qui établissent des
plans cadastraux pour des opérations de remaniements parcellaires (Allemagne, Pays-
Bas, Suède, Suisse) disposent d’expériences assez vastes pour pouvoir donner des ren
seignements sûrs. Dans d’autres pays, le renouvellement de l’ancien cadastre par photo
grammétrie n’a pas encore été essayé (Angleterre, Danemark). Quelques pays ont com
muniqué que, à part de quelques essais, ils ne disposent d’aucune oeuvre cadastrale dans
les sens que nous donnons à ce mot (Canada, Chili, Finlande, Inde, Israël, Norvège,'
Pakistan).