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matique fassent aussi la restitution des courbes de niveau. Il y a d’autres pays où le ser
vice topographique et celui du cadastre ne s’entendent pas, et où il n’y a pas de liaison
entre les deux par le plan topographique à grande échelle.
5. Dans tous les pays, les points de contrôle sont déterminés par des opérations
classiques sur le terrain avec une précision de ± 5 cm, dans les pays possédant une tri
angulation moderne du le au IVème ordre, à 50 cm. Les bons résultats mentionnés dans
la tabelle sous 1. ne sont réalisables que si les points de départ sont déterminés avec une
précision d’au moins ± 5 cm et s’ils sont signalisés avec une exactitude d’un à deux cen
timètres.
6. Dans les pays où un levé photogrammétrique cadastral 1 : 1000 à 1 : 5000 est
en cours, soit pour un cadastre pur, soit pour des travaux de remaniement, la production
annuelle va de 10,000 ha jusqu’à 120,000 ha.
7. Il y a peu de pays où les levés cadastraux sont mis au service de la topographie
générale du pays. A l’avis du rapporteur l’Allemagne (plan cadastral — Deutsche Grund-
karte) et la Suisse (plan cadastral 1 : 500 à 1 : 10,000 — plan d’ensemble 1 : 5000 à
1 : 10,000 —- carte nationale 1 : 25,000 à 1 : 100,000) sont de bons exemples pour ce procédé.
8. On a pas encore établi dans tous les pays des instructions officielles imprimées
sur l’établissement des plans cadastraux par photogrammétrie. On utilise, dans le mesure
du possible, les instructions existantes établies une fois pour les méthodes classiques,
exploitées selon leurs sens et parfois complétées selon les expériences photogrammétri
ques. Il semble que l’application de la photogrammétrie au cadastre est encore trop nou
velle et que le développement technique n’est pas encore terminé, de façon que les services
compétents hésitent encore à en enchaîner le développement.
9. Des difficultés de natures différentes empêchent encore dans la plupart des
pays une application plus vaste de la photogrammétrie aérienne pour les levés cadastraux.
Voici quelques-unes de ces difficultés:
a. Il existe déjà des plans cadastraux, qui sont continuellement mis à jour, et leur rem
placement par une oeuvre plus moderne n’est pas de première urgence;
b. Il existe une organisation de travail officielle ou privée pour l’établissement d’un nou
veau cadastre dotée de géomètres et d’instruments classiques qu’on ne peut pas rem
placer trop vite par une organisation photogrammétrique moderne;
c. Hésitation des spécialistes du cadastre quant à la précision de la photogrammétrie
aérienne, antipathie pour des méthodes nouvelles;
d. L’adaptation de la méthode photogrammétrique aux exigences spéciales du cadastre
du pays n’est pas encore trouvée;
e. Manque des crédits pour l’acquisition du matériel de vol, de prise de vues et de res
titution ;
f. Le pays n’est pas encore suffisamment développé ou les bases légales pour l’établis-
sement d’une oeuvre cadastrale ne sont pas encore créées;
g. Les frais pour l’établissement d’une mensuration cadastrale sont considérés comme
trop élevés;
h. Végétation trop dense (p. ex. en Malaisie), défavorable à l’application de la photo
grammétrie aérienne pour l’établissement de plans à grande échelle.
10. Travaux expérimentaux de levé de plans cadastraux par photogrammétrie
aérienne.
10. 1. Les représentants à la commission IV des membres de la Société Inter
nationale de Photogrammétrie réunis en conférence à Rome en septembre 1954 ont, en
particulier, décidé de réaliser des travaux expérimentaux divers organisés de manière à
faire progresser les applications de la photogrammétrie dans l’établissement de plans
cadastraux à grande échelle. Le rapporteur a organisé de tels essais et il a envoyé le règ
lement y relatif en janvier 1955 à tous les rapporteurs nationaux de la commission IV et
aux organisations de restitution photogrammétriques affiliées à la SIP.