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Dans le cas de chantiers urbains de faible superficie, on peut choisir le précomplètement,
malgré la légère augmentation de travail correspondante, afin d’éviter un retour sur
place après l’établissement de la minute, ce qui obérerait singulièrement les prix.
De plus le précomplètement permet les mesures de débordements des toits qui peuvent
être appliquées sur la minute avant son passage à l’encre et évite ainsi des corrections
ultérieures.
L’I.G.N. préfère le complètement (générateur de moins d’opérations de terrain)
car le restituteur d’un appareil Poivilliers n’a besoin d’aucune interprétation préalable
sur le terrain.
26. — ÉTUDE COMPARATIVE DE LA PRÉCISION
26-1. — Planimétrie. Les deux levés se superposent correctement dans l’en
semble; il existe toutefois des divergences locales très sensibles (de l’ordre du milli
mètre).
Le M.R.L. estime que ces divergences sont dues d’une part, au fait que dans un
cas (M.R.L.), c’est le figuré des murs qui est dessiné et dans l’autre cas (I.G.N.), ce
sont les toits ; d’autre part, l’analyse de ces divergences locales traduit des différences
d’interprétation d’installations industrielles ou de limites de cultures définies ; les
opérations sont basées en effet sur deux prises de vues distinctes faites à des époques
culturales différentes, et ce résultat est normal.
L’I.G.N. ne partage pas ce point de vue et explique les divergences constatées
par la différence de qualité des appareils de restitution utilisés ; c’est pour exposer clai
rement cette opinion qu’il présente au Congrès, à part, sous forme de communication
à la Commission IV, le rapport détaillé concernant l’essai de restitution au 1/2.000
exécuté dans ses ateliers.
26-2. — Altimétrie. L’emploi du pantographe restituteur exige la détermination
sur les terrains non bâtis d’un semis dense de points cotés au tachéomètre.
Certains de ces points tachéométriques du M.R.L. ont été repris au cours d’un
nivellement géométrique de l’I.G.N. et ont accusé un écart moyen quadratique de
0,06 m (soit un écart probable de i 0,04 m).
Quarante-quatre points cotés au tachéomètre ont été recotés lors de la restitution
sur le Poivilliers type B.P. (points non repérés spécialement) et ont donné un écart
quadratique moyen de 0,15 m, soit une erreur altimétrique probable de 0,10 m; ces
écarts sont de l’ordre de ceux trouvés par l’I.G.N. sur les points de préparation.
Les courbes du levé tachéométrique du M.R.L., interpolées sur les points semés,
divergent assez sensiblement des courbes restituées par l’I.G.N. et ne respectent pas
toujours les formes du terrain.
27. — CONCLUSION
L’emploi en matière de levé urbain d’un équipement photogrammétrique dit de
premier ordre diminue l’importance des travaux de terrain (les plus coûteux) sans
accroître les travaux de bureau.
Mais le M.R.L. estime qu’actuellement, la restitution des redressement — pra
tiquement sans investissements financiers — est d’une large extension plus aisée chez
les géomètres, pour des raisons non seulement techniques, mais financières.
Il pense que les résultats intéressants de ces études soulignent la nécessité de pour
suivre les recherches pour une productivité encore meilleure dans la voie de la stéréo-
restitution intégrale.