Des renseignements sur l’installation des chambres de prise de vues à bord des 
avions sont fournis par un article de l’ingénieur en chef E.H. Pallme dans Photogram- 
metric Engineering, volume XXI, n° 5, décembre 1955. 
Les chambres Zeiss utilisées en Finlande ont été décrites dans le précédent rap 
port. L’horizon est enregistré dans deux directions rectangulaires ainsi que les indica 
tions d’un statoscope. 
L’Institut géographique national (France) utilise à peu près exclusivement depuis 
1953 l’appareil automatique Poivilliers-S.O.M. à objectif Aquilor, F = 125 mm, à 
96 plaques, 19 x 19 cm 2 (image utile : 18 X 18 cm 2 ). Les chambres à film ne sont uti 
lisées que dans des cas très particuliers tels que des essais de photographie en couleurs. 
L’I.G.N. reproche au film, malgré de sérieux progrès réalisés dans la fabrication de sup 
ports dimensionnellement stables, de ne pas conserver lors de l’exploitation la forme 
géométrique qu’il avait à l’instant de son exposition. L’appareil automatique à 96 plaques 
a été décrit dans le rapport de 1952. Les verres de l’objectif sont traités contre les réflexions 
parasites et un filtre métallisé dans sa partie centrale et dégradé suivant une loi bien étu 
diée améliore la répartition de l’éclairement (à F/' 14, ouverture le plus souvent utilisée 
en France et dans l’Union Française, l’éclairement à 45° de l’axe peut être amené à plus 
de 40 % de l’éclairement au centre). Pour des essais spéciaux (recherche de filtres et 
d’émulsions permettant aux géologues, aux forestiers, etc., de tirer le plus d’information 
possible des photos aériennes), l’I.G.N. a fait réaliser des filtres formés de deux glaces 
à faces optiquement planes et parallèles dont l’une est métallisée au centre et qui peuvent 
recevoir entre elles les filtres Wratten à essayer. 
L’appareil automatique à 96 plaques 19 X 19 a reçu divers perfectionnements 
depuis 1952. Outre le cône de 125 mm, il peut recevoir des cônes destinés aux prises de 
vues à grande échelle (cadastre), équipés d’objectifs à faible distorsion et à haute défini 
tion (Orthor F = 300 mm et F = 210 mm) et munis d’un obturateur Gallus formé de 
deux disques opaques percés d’une échancrure et tournant en permanence autour d’un 
axe parallèle à celui de l’objectif, l’un à n, l’autre à «’ tours par seconde (n et «’ étant 
premiers entre eux). L’objectif est découvert tous les n tours du premier disque. Une 
seule conjonction des deux ouvertures face à l’objectif est utilisée grâce au déclenche 
ment d’un volet oscillant. La durée d’ouverture varie de 1/75 à 1/250 seconde. A grande 
ouverture (F/5), cas le moins favorable, le rendement est de 73 %. Le ministère de la 
Reconstruction et du Logement utilise la chambre Zeiss 30 X 30 décrite dans le rapport 
de 1952, le Service central hydrographique et l’Armée de l’Air emploient la chambre de 
reconnaissance S.F.O.M. 33 également décrite dans ce rapport. L’Armée de l’Air se 
sert aussi d’une nouvelle chambre de reconnaissance, la S.F.O.M. 34, dont voici les carac 
téristiques : 
— Objectif S.F.O.M. F 150, 300 et 500 mm. 
— Obturateur à rideau donnant 1/60, 1/100, 1/200 et 1/400 seconde. 
— Format 170 x 233 mm sur film de 178 mm de large sur 50 m de long. 
Les contrôles des objectifs, chambres de prise de vues et chambres de restitution 
sont exécutés en France par le constructeur. En outre, l’Institut géographique national 
procède lui-même à l’examen complet des appareils qu’il achète ou même sur lesquels il 
cherche à se former une opinion. La plupart des contrôles auxquels sont soumis ces maté 
riels ont été décrits dans une communication au Congrès de la Haye, en 1948, commu 
nication intitulée « Méthodes de contrôle des objectifs photogrammétriques, des appareils 
de prises de vues et des surfaces sensibles en usage à l’Institut Géographique National ». 
Cette étude figure au dixième volume des Archives Internationales de Photogrammé- 
trie. Aux essais déjà décrits s’ajoutent : 
— Des essais mécaniques de fonctionnement et d’interchangeabilité des magasins, 
cônes et distributeurs ; 
— La détermination de la planéité du cadre du fond de chambre au moyen du