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Les appareils de prise de vues utilisés à l’I.G.N. sont munis d’un filtre jaune,
filtre jaune VJ1 de Parra-Mantois ou GG5 de Schott.
Il y a eu quelques essais de prise de vues sur d’autres types de plaques ou de films,
orthochromatiques, non chromatisés ou sensibles au proche infrarouge, ou encore
tri X de Kodak-Pathé, Panchromatique Bauchet, Aviphot Pan 30 et 33 de Gevaert, etc.,
mais ces essais n’ont porté que sur un petit nombre de clichés.
Les laboratoires de l’I.G.N. procèdent sur chaque livraison de plaques ou de
films à un contrôle sensitométrique permettant d’obtenir la rapidité et le contraste des
plaques ou des films de cette livraison et accessoirement de vérifier que ces plaques ou
ces films développés normalement ne présentent pas de voile prohibitif (on tolère un
voile allant jusqu’à une densité de 0,3 : en fait, il est généralement de 0,1 à 0,15 et dépasse
rarement 0,2). On recherche un gamma assez élevé (1,3 à 1,4) et la densité maximum
compatible avec la meilleure précision possible de pointé stéréoscopique sur les appa
reils de restitution est de l’ordre de 1,55. Le pouvoir résolvant et la sensibilité chro
matique ne sont pas contrôlés pour chaque livraison, car ils varient peu d’une fabrication
à une autre ; ils sont contrôlés seulement de temps en temps, une livraison sur cinq en
moyenne.
Pour la sensitométrie, on utilise le sensitomètre à diaphragmes d’ouverture Rou-
leau-Lafouasse dont le prototype a été décrit dans une communication présentée en
1948 au Congrès de la Haye. Les sensitogrammes sont développés dans une cuvette
agitée à la main. Le révélateur utilisé est pour les plaques une formule au génol-hydro-
quinone particulière à l’I.G.N., et pour les films la formule D 19 de Kodak-Pathé.
L’exploitation des sensitogrammes est faite avec le densitomètre Autotype qui donne
la densité en lumière diffuse.
En raison du principe de Porro-Koppe appliqué dans l’appareil de restitution Poi-
villiers S.O.M. type B, Î’I.G.N. attache davantage d’importance à la non-déformation
des plaques entre la prise de vues et la restitution, qu’à la planéité de celles-ci. Il existe
cependant une valeur limite imposée aux fabricants de plaques pour les défauts de
planéité. Celle-ci est assez large, i 2 centièmes de millimètre. Pour contrôler cette
planéité, les laboratoires de l’I.G.N. font des prélèvements sur les livraisons et uti
lisent une méthode interférométrique consistant à déterminer les lignes d’égale épais
seur du coin d’air situé entre la plaque préalablement dépouillée de sa couche de géla
tine et un plan étalon. On utilise aussi la machine à mesurer M.U. 214 B de la Société
Genevoise des Instruments de Physique. Un appareil micro-mesureur pneumatique
est à l’étude et sera décrit au Congrès de Stockholm.
L’Institut Géographique National fait actuellement réaliser un appareillage per
mettant de développer 48 plaques à la fois, cet appareillage comportera une cuve de
développement dans laquelle les plaques sont placées verticalement dans des paniers
se déplaçant dans le révélateur sous l’action d’un moteur électrique et des cuves ana
logues pour le fixage et le lavage, mais ne comportant pas d’agitation.
Pour le développement des rares missions que l’I.G.N. prend encore sur film, on
utilise les développeuses à va-et-vient des types Fairchild et Sauret décrites dans les
précédents rapports. L’Institut Géographique National a cependant fait étudier et réaliser
par la maison Arhuero une machine de développement de films dans laquelle le déve
loppement se poursuit de façon continue. Cette machine est dérivée de machines ana
logues faites pour le développement de films de cinéma. Elle est presque entièrement
construite en chlorure de polyvinyle. Elle a l’avantage de ne provoquer aucune irrégu
larité dans le développement du film.
Les plaques sont archivées dans un local sain et placées individuellement dans
une enveloppe d’acétate de cellulose; par contre la conservation des films a exigé la
construction de locaux climatisés (19 °C, 60 à 65 % d’humidité relative).
Le ministère français de l’Air utilise une méthode particulière d’expression des