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propriétés caractéristiques des émulsions (multiplet) et un mode également particulier
d’expression de la rapidité (degrés S.O.F., rattachés au point de la courbe caractéris
tique obtenue dans certaines conditions dont la densité est supérieure de 0,4 au voile).
La règle générale en Grande-Bretagne consiste à employer la Kodak Super XX
et l’Ilford Hyperpan avec filtres « moins bleu ». Lorsque les conditions d’éclairement
sont moins favorables, on consent à perdre un peu sur le contraste et sur la finesse des
photographies en employant la Kodak Tri X, l’Ilford HP 3 et l’Ilford HPS. Dans
les régions désertiques à très grande luminance, on emploie quelquefois des émulsions
moins rapides mais plus fines telles que la Kodak Plus X et l’Ilford FP 3.
Les contrôles de la rapidité, du contraste, du voile, de la résolution, de la sensi
bilité chromatique, des qualités de conservation et de la stabilité dimensionnelle sont
exécutés par les fabricants, par les services techniques utilisateurs des administrations
de l’État et, avec moins d’ampleur, par quelques usagers privés. La rapidité est mesurée
avec le filtre « moins bleu » et aussi avec un filtre rouge, ce qui donne d’utiles indica
tions sur la sensibilité chromatique. De multiples essais ont montré que lorsqu’un
film est traité avec soin, l’anisotropie (différence des déformations dans les deux sens)
se tient au-dessous de 0,02 %. Plusieurs méthodes sont utilisées pour contrôler la
planéité du film dans les chambres de prise de vues comportant une glace d’appui.
Des méthodes sont actuellement à l’essai pour déterminer la forme du film pendant
l’exposition dans les chambres à plateau comportant des fentes de dépression.
Des développeuses à va-et-vient et des machines continues sont également em
ployées. En dehors des voiles provoqués en vol par des effluves électrostatiques en
atmosphère peu humide, on a constaté quelquefois des voiles analogues au laboratoire,
ce qu’on a réussi à éviter en déroulant dans l’eau le film exposé pour le monter sur la
bobine de l’appareil de développement.
On emploie en Israël le filtre Kodak Aerographic Super XX avec un filtre vert
jaune de coefficient : 1,4 (ou jaune de coefficient : 2, par temps de brume légère). Les
Israéliens ont éprouvé des difficultés en raison des faibles contrastes de terrains déser
tiques rendant plus sensibles les irrégularités de développement, de l’apparition de
marques correspondant aux fentes de succion et d’importantes variations locales des
dimensions des films, rendant ces derniers impropres à l’aérocheminement.
Les conditions de conservation des films, développés ou non, sont : 23 °C, 60 %
d’humidité relative.
On utilise en Italie des films Ferrania, Kodak et Gevaert panchromatiques et,
seulement à titre expérimental, pour l’infrarouge.
Les plaques sont employées concurremment avec les films dans les entreprises
privées. Depuis 1953, l’Institut Géographique Militaire a pratiquement abandonné
l’usage des plaques. Les chambres à dépression sont préférées, pour la planéité du
film lors de son exposition, aux chambres à compression. On utilise aussi bien des
développeuses à va-et-vient (I.G.M., I.R.T.A.) que des machines continues (E.I.R.A.).
On souhaite des gélatines résistant mieux au gonflement et une plus grande stabi
lité dimensionnelle des films.
On n’utilise en Norvège que des émulsions coulées sur film (Kodak Aerographic
Super XX topographie base et Gevaert Aviphot 30).
Des contrôles assez nombreux ont été faits sur la précision altimétrique permise
par le film avec une chambre Wild R.C. 5. Les erreurs moyennes pour des levés au
1/1.000 sont de 25 cm en planimétrie et de 0,20 m + 0,20 m tg a sur les courbes de
niveau, pour des levés au 1/500, de 18 cm en planimétrie et également de 0,20 m + 0,20 m
tg a sur les courbes de niveau.