Leve photogrammetrique
des monuments historiques
PREFACE
Toute photo est un document. Qu'on photographie un monument
historique, cette photo revêt une valeur documentaire ; elle est l'image de l'édi-
fice, mais une image limitée à un angle de prise de vue. Plusieurs photos prises
de différents points de vue, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'édifice, cons-
tituent une documentation photographique qui sera d'autant plus précieuse que le
nombre de photos s'accroltra et que la netteté de celles-ci sera grande.
Dans tous les pays Qui ont le souci de la conservation de leur
patrimoine monumental, des photothèques spécialisées sont annexées soit à des mu-
sées, soit à des institutions dont le rôle est de conserver ou de restaurer les mo-
numents. Parfois même, ce sont des organismes indépendants et vraiment spéciali-
sés qui centralisent les archives photographiques se rapportant aux monuments et
aux oeuvres d'art du pays. En Belgique, par exemple, ce rôle est dévolu aux
"Archives Centrales Iconographiques d'Art National", ce qui n'empêche pas les mu-
sées et la Commission Royale des Monuments et des Sites de posséder leur photothè-
que particulière.
Mais une telle documentation photographique, si riche soit-elle,
ne peut satisfaire les spécialistes de l'art monumental, qu'il s'agisse d'historiens
de l'architecture ou d'architectes spécialisés dans la restauration des monuments.
En effet, pour eux, sans négliger la valeur des vues photographiques, la documen-
tation essentielle d'un monument sera constituée par un levé précis comprenant le
plan terrier, les élévations en géométral des diverses façades et les coupes. Voi-
là ce qui donne aux spécialistes une vue nette, précise et technique d'un monument
dans ses dispositions de plan et dans ses particularités de structure.
Que des parties de monuments viennent à disparaître, par fait