ximation. Pour parfaire celle-ci, on a tendance à opérer comme on le fait en pho-
togrammétrie aérienne, c'est-à-dire en choisissant dans chaque modèle un certain
nombre de points contrôle dont les coordonnées spatiales réelles sont déterminées
et utilisées comme bases de la restitution. Cette détermination seule et la signa-
lisation des points prendraient plus de temps que la prise de vue même et nous sem-
ble trop onéreuse.
Quant à l'orientation angulaire des couples, il existe dans
tout bâtiment ou partie de bâtiment suffisamment d'éléments permettant de déter-
miner un plan vertical et horizontal. L'orientation angulaire pourra donc se re-
trouver lors de la restitution par mesure dans le modèle optique. Il ne reste donc
qu'à contrôler l'échelle du modèle et pour cela, on se contente de mesurer dans cha-
que modèle une distance entre deux points caractéristiques situés dans un plan à
peu près parallèle à la base. Mais on sait que, surtout quand le ranport de la
base à l'éloignement est petit, de faibles défauts de convergence ou d'orientation
interne des clichés ont une grande importance et faussent l'échelle réelle. Pour
cette raison, la première longueur mesurée est accompagnée d'une deuxième, mais
cette dernière n'est pas une distance dans le couple mais l'éloignement d'un point
ou plan remarquable du modèle jusqu'à l'objectif de la chambre de gauche.
La connaissance de ces éléments permettra en toutes circonstan-
ces non seulement uneorientation relative et absolue correcte du modéle mais aussi
le contróle de celle-ci, puisque les mesures sont au fond des données surabondantes.
De cette façon, la restitution précise de chaque couple pris isolément est assurée.
Comme les photogrammètres, dont nous sommes, pensent toujours
à des plans d'ensemble, à la connexion des couples, la première idée était de faire
lors de la prise de vue des mesurages tels, qu'un édifice enregistré par plusieurs
photogrammes pourrait être reconstitué d'une façon absolue. Pour obtenir cela, on
devrait déterminer les positions des points de contrôle et des stations dans un sys-
tème unique : on devrait entourer chaque édifice par un réseau ou plutôt un sque-
lette de points coordonnés.
Cette idée n'a pas été maintenue à cause de l'étendue des opé-
rations et des difficultés que poseráit le développement d'un tel réseau. Dans la
plupart des cas, aucune mesuren'est prise pour assurer la connexion rigide des cou-
ples restitués.
Cette conduite se justifie par le but poursuivi. En effet, la
documentation photogrammétrique est destinée à permettre l'établissement de plans
pour la restauration ou pour la reconstruction de l'édifice en cas de sinistre.
Mème si l'édifice est l'objet d'une destruction grave, on peut espérer qu'il sub-
sistera encore suffisamment d'éléments de la construction -tout le monde sait que
les monuments historiques sont en général des constructions très solides- pour per-
mettre à ce monument l'établissement d'un plan détaillé de l'infrastructure et des
soubassements. C'est ce dernier plan qui pourra nous servir de base pour assurer
une juxtaposition des couples isolés et obtenir un plan d'ensemble homogène.
Dans cet ordre d'idées, il convient de signaler les décisions
générales prises au sujet de certains éléments architecturaux.
Il s'agit ici de cordons, moulures, encadrements de fenêtres,