tance économique ou stratégique d'une région et leur étude
permet de mieux saisir le développement d'un pays.
Située dans l'angle septentrional de l'Empire romain
continental, entre le Rhin , voie naturelle, et la mer du
Nord, la Belgique sera une zone frontiére, un pays de tran-
sit militaire, une base stratégique non seulement lors des
conquéte ultérieures mais également au cours des nombreuses
attaques perpétrées par les peuplades vivant au delà des
frontiéres impériales.
On peut dés lors affirmer que, dans notre pays, toutes
les grandes routes répondaient à des besoins stratégiques.
Cette importance militaire ellesl'avaient surtout au début,
directement aprés la conquéte par César ; ce n'est que plus
tard qu'à l'intérét stratégique se superpose l'importance
économique - importation d'objets manufacturés, approvision-
nement des corps d'armées stationnés sur le Rhin -, et l'im-
portance administrative : poste publique, déplacements des
agents et des fonctionnaires du pouvoir central.
Car c'est dans sa politique routière que se manifeste
le plus clairement le centralisme romain : Rome, pivot de
l'Empire, était reliée par route à toutes les capitales des
provinces ; de ces dernières rayonnaient à leur tour plu-
sieurs chemins : pour la Belgique et le nord de la Gaule,le
centre routier, la vraie plaque tournante est Bavai,Bagacum,
capitale des Nerviens ; un monument ancien y célébrait les
sept voies partant vers les centres voisins : vers Trèves
par Arlon, vers Cologne par Tongres, vers Cassel, par Tour-
nai, vers Reims et Amiens ensuite ; les deux dernières par-
tent vers le nord, une en direction des Flandres, l'autre
vers Utrecht, par Asse et Rumst ; cette étoile routière est
le résultat d'une impressionnante volonté centralisatrice ;
elle constitue la trame du réseau routier de la Belgique
romaine.
Le tracé des routes est en rapport direct avec l'impor-
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