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mala-
Les
ées
rande
de
eu-
inels
— 1999 —
des systèmes tels que les balayeurs multibandes qui semblent mieux adaptés
résoudre- ce problème de détection précoce.
- Les foyers d'attaque se développent rapidement, les patholo-
gistes peuvent-ils espérer des missions aériennes au moment voulu et une
obtention suffisamment rapide ensuite des documents ?
Il existe d'autres questions pour lesquelles la télédétection ne
semble pas devoir donner rapidement beaucoup de réponses. Ainsi
- Les cultures ne recouvrent jamais 100 £ du sol. Que la plante
soit saine ou malade, le sol est visible et sa réflectance vient modifier
la réflectance de l'ensemble. Dans ces conditions, il est parfois difficile
de caractériser en termes de réflectance des cultures et leurs niveaux d'at-
taque.
- Les facteurs édaphiques et climatiques affectent aussi la qua-
lité et la quantité de la couverture végétale. Dans bon nombre de cas, on
risque de confondre des variations dües à ces facteurs écologiques avec des
variations dües à une infestation quelconque.
D'autre part, deux maladies différentes peuvent affecter une cul-
ture de fagon identique. La télédétection est alors impuissante à déterminer
la maladie en cause. Seuls des prélèvements et des observations sur le ter-
rain le permettront.
En effet, les systèmes de télédétection enregistrent les réac-
tions des végétaux face à un agent pathogène, c'est-à-dire des phénomènes
indirectement liés au phénomène de départ. Deux réactions à des agents dif-
férents peuvent être très semblables, des réactions au même agent pathogène
peuvent être différentes, sans oublier que tout ceci peut être modifié par
des réactions aux facteurs écologiques.
C'est pourquoi la télédétection ne peut pas répondre à toutes les
questions des pathologistes.
Conclusion
Une telle réunion est encourageante d'abord par l'intérêt suscité
chez les spécialistes et les techniciens. Elle permet aussi de mieux poser
certains problèmes. Les chercheurs auraient par exemple peut-être trop ten-
dance à passer d'une technique à l'autre, toujours vers le plus sophistiqué.
Ces recherches sont importantes et indispensables, mais elles ne
doivent pas faire oublier que le pathologiste et plus généralement l'agrono-
me sont confrontés quotidiennement à des problèmes pratiques mettant en
cause des nécessités vitales et économiques. Il leur faut de l'opérationel,
du directement utilisable, et aux meilleures conditions.
Le Colloque du 9 Décembre a bien fait sentir que les deux points
à développer étaient : la recherche de solutions pratiques et rapides à cer-
tains problèmes, et des recherches plus fondamentales sur les caractéristi-
ques spectrales de cultures saines et à différents niveaux d'attaque.
C'est en poursuivant conjointement des opérations rapides, légè-
res et des expérimentations fondamentales longues et coûteuses que l'on