Avec les micro-ondes, il est possible d'avoir des informations
sur des épaisseurs variant du cm au m. Les recherches sont actuellement
en cours. Mais les résultats obtenus sur le terrain, ne permettent pas
encore de tirer des conclusions certaines, les réponses ne dépendant pas
uniquement de l'humidité.
aus
Avec l'infra-rouge thermique, on obtient une estimation de la
conductivité thermique de la subsurface du sol. La conductivité thermi-
que du sol est faible lorsqu'il est sec et plus forte lorsqu'il est
humide. La conductivité varie aussi avec la porosité du sol. Pour être
interprétées correctement, il est nécessaire de comparer les mesures |
dans diverses longueurs d'ondes, ou en fonction du temps (réponses de |
jour, de nuit, etc...). |
Avec le visible et le proche infra-rouge, les réponses concer-
nent uniquement la surface du sol. Ici, plusieurs facteurs importants
interviennent. Ce sont :
le taux en matiére organique
la rugosi té
l'ensemble des facteurs liés à l'humidité : porosité, texture,
structure.
Des travaux effectués sur le terrain ont montré (BIALOUSZ,
GIRARD, 1977) que
- Si le taux en matière organique est fort (supérieur à 3-5 %) et entraîne
une faible clarté de la couleur (clarté « 4 pour le Code Munsell),
l'état de rugosité du sol et son humidité n'interviennent pratiquement
pas sur la réflectance, celle-ci ne dépassant pas 20 $ dans le visible
ou le proche infra-rouge (800-1100 nm).
- Si la rugosi té est différente entre divers types de sol, c'est elle
qui apparait, et non pas les différences d'humidité.
- Pour un méme sol, ayant la méme rugosité, s'il est humide, la réflec-
tance est plus faible que s'il est sec.
En fait, sur le terrain, les quatre facteurs structuraux du
sol, texture, porosité, et humidité sont liés. Pour différencier l'effet
humidité de l'effet texture, il faudrait obtenir des données de réflec-
tance dans les bandes d'absorption de l'eau : 1450 et 2400 nm. Or, ces
deux bandes ne sont pas accessibles du fait de l'absorption atmosphéri-
que. La seule solution restante semble être celle concernant les bandes
à 950 et 1150 nm.
Pour comprendre comment intervient la structure du sol et sa
porosité, il est nécessaire de comparer les réponses du même sol en
fonction des diverses périodes hydriques du sol dans l'année. Une telle
étude permettrait de séparer ce qui est dû à l'humidité propre du sol
et à ses composantes structurales, texturales et porales.
|! serait ainsi possible de déterminer quelle est la réparti-
tion de l'eau en profondeur, par l'évolution dans le temps des réponses
dans les diverses bandes spectrales.