troductif définissent bien l'esprit de l'ouvrage : "jusqu'à présent le géographe a employé surtout 
la photographie aérienne pour effectuer des relevés géomorphologiques ou d'utilisation des sols. 
Mais les développements récents de la géographie appliquée, spécialement dans le domaine de 
l'aménagement régional, ont démontré la nécessité d'effectuer des relevés dits de synthèse. Le 
géographe devient le spécialiste le mieux préparé pour effectuer un certain nombre de travaux 
d'ordre très pratique ... Tous ces travaux peuvent et doivent être faits par des géographes photo- 
interprètes particulièrement bien formés dans ce que l'on appelle aujourd'hui les sciences de la 
terre et ayant de bonnes notions en aménagement régional". Au fil des chapitres, cette conception 
s'applique successivement à l'analyse des formes du relief, à l'étude de l'occupation du sol, à 
l'affectation des sols, à la délimitation des régions homogènes, à l'''incidence historique et socio- 
économique de la photo aérienne" (il s'agit d'études évolutives du contexte biophysique, du milieu 
agricole et forestier, du milieu urbain, des aspects socio-économiques de ces milieux,des mouve- 
ments de population et des types de peuplement). Un chapitre original vient ensuite, consacré à la 
détection, par photo-interprétation ""préventive"', des zones exposées aux glissements de terrain 
Et enfin, après le petit chapitre sur la télédétection, la conclusion est consacrée aux implications 
économiques et politiques de la photo-interprétation. L'abondante illustration photographique, dont 
la reproduction est malheureusement parfois médiocre, a une double valeur : celle de la variété 
des phénomènes présentés et celle d'être composée entièrement de photographies aériennes du 
Canada et de constituer ainsi une très intéressante documentation sur ce pays. 
  
  
Colette et Michel GIRARD 
Applications de la Télédétection à l'étude de la Biosphère. 
1 vol. 16 x 24, 186 p., 70 fig. , 15 photos, 2 pl. couleur . Collection "Sciences 
agronomiques'', Masson, Paris, 1975. 
Les auteurs, tous deux enseignants à l'Institut National Agronomique (Paris-Grignon), 
nous donnent dans cet ouvrage une synthése de ce qu'est actuellement la télédétection et un pano- 
rama analytique de ses applications dans le domaine qui leur est familier, celui de l'étude de la 
biosphére. A la synthése sont consacrées les deux premiéres parties : la télédétection, - les mé- 
thodologies. Le tableau de la télédétection, présenté dans les quarante premiéres pages, est bien 
construit puisqu'il part des caractéristiques du spectre électromagnétique, des sources d'énergie, 
des perturbations apportées par l'atmosphére et du comportement des objets dans les différents 
domaines du spectre, se poursuit par une description des capteurs photographiques et non-photo- 
graphiques (scanners multispectraux, scanners infrarouge, spectro-radiométres et radars), aborde 
ensuite les différentes méthodes de traitement des données fournies par ces capteurs et donne enfin 
un aperçu des domaines d'utilisation de ces données selon les zones spectrales, les capteurs, les 
supports (avion, ballon, satellite) et les saisons. Les figures sont bien choisies et complètent le 
texte par des schémas et des courbes intéressants. Quant à la méthodologie, elle distingue natu- 
rellement d'une part l'étude des photos aériennes ou photo-interprétation, avec, en particulier, 
un excellent paragraphe sur la "photographie, ensemble codé'' et les notions de structure et de 
texture, - et d'autre part, l'interprétation des images fournies par les capteurs non-photographi- 
ques avec les possibilités offertes par l'informatique. 
Les applications à l'étude de la biosphère sont alors abordées. Après un intéressant cha- 
pitre sur la végétation naturelle, vient un chapitre substantiel et qui nous paraît excellent sur la 
pédologie. On sait que l'étude des sols est un des domaines les plus difficiles de la photo-interpré- 
tation et de la télédétection : si quelques caractères des sols sont directement décelables, la plu- 
part d'entre eux ne le sont pas et il faut les déduire à partir d'éléments "révélateurs' (végétaux, 
morphologie, empreinte humaine, etc.) ; d'où le caractère particulier de l'utilisation des photos 
aériennes pour la cartographie pédologique et l'importance des conditions de la prise de vues ; 
tout cela est bien ordonné et présenté de facon précise dans l'ouvrage de C. et M. Girard. Bon cha- 
pitre également sur l'étude des végétaux cultivés et de la partie superficielle du sol, c'est-à-dire 
l'agronomie : on retiendra notamment les possibilités d'interprétation des travaux du sol, avant 
la mise en culture proprement dite, et de surveillance des cultures et de lutte anti-parasite. Enfin 
les relations entre le milieu naturel et l''humanisation' (habitat, voies de communications, occu- 
pation du sol) sont esquissées. Un exemple global concernant un sujet longuement étudié par les 
auteurs, celui du traitement des données obtenues par interprétation des images prises à haute 
altitude, constitue la derniére partie ; il s'agit de photographies prises à partir de ballons qui 
2. 
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