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CADASTRE ET LEVÉS AUX GRANDES ÉCHELLES
UTILISATION DE LA PHOTOGRAMMETRIE (RESTITUTION
GRAPHIQUE ET ORTHOPHOTOGRAPHIQUE) DANS LES PROJETS
DE TRANSPORT D'HYDROCARBURE PAR CANALISATION
A. BAILLY, ing. géométre topographe
Pour commencer cette étude sur l'utilisation de la Photogrammétrie dans les projets de
transport d'hydrocarbure par canalisation, permettez à un ancien éléve de l'Ingénieur Général
Géographe Roger DANIEL de lui rendre hommage en reprenant la conclusion de son Cours de
Photogrammétrie : ‘Quoiqu'il en soit, l'utilisateur de la Photographie Aérienne devra, avant
toutes choses, connaître suffisamment les principes de la photogrammétrie et avoir une notion
nette de la précision qu'il peut espérer suivant la méthode employée. Comme toute arme, sous
peine de devenir d'un emploi dangereux, la photogrammétrie, arme puissante mise entre les
mains du topographe et du géomètre, doit être exactement jaugée quant à ses possibilités. À cet
égard, la confiance trop souvent aveugle et irraisonnée qu'on lui accorde risque d'être plus
dangereuse pour son développement que la défiance qu'elle a suscitée à ses débuts".
Cette défiance a peut-être freiné l'emploi de la photogrammétrie pour l'élaboration des
plans à grande échelle (1:2 000 - 1:1 000) dans les travaux de génie civil et, en particulier, dans
les projets de transport d'hydrocarbure par canalisation. Mais l'utilisation d'instruments
électroniques, électro-optiques modernes et la recherche de nouvelles méthodes ont permis à un
nombre croissant de chercheurs et d'ingénieurs d'obtenir des plans de haute qualité et de passer
ainsi de la méthode traditionnelle de lever au sol au procédé photogrammétrique par restitution
graphique ou orthophotographique.
Si aujourd'hui la photogrammétrie est le procédé utilisé couramment pour la confection
des cartes et des plans topographiques à grandes échelles, une des récentes applications, objet
de cette étude, concerne l'établissement du plan parcellaire et de pose pour l'exécution des
projets de transport d'hydrocarbure par canalisation.
GENERALITES
Actuellement, le transport continu du pétrole et du gaz naturel, qui s'effectue à l'aide
de tubes, prend un essor considérable ; en particulier en ce qui concerne le transport du gaz qui
s'est réellement développé en France depuis la deuxième guerre mondiale. Il paraît intéressant
de signaler qu'en 1946 il existait 1 000 km de canalisation de gaz avec une pression de service de
quelques bars, alors qu'en 1974 un ensemble d'une longueur très voisine de 15 000 km est en
service sous 67," bars, les diamètres de ces canalisations étant compris entre 300 mm et
750 mm. À ce propos, sait-on qu'il passe dans une canalisation de gaz de 20 cm de diamètre, à
^
67,7 bars, une quantité d'énergie au moins égale à celle d'une ligne de 200 000 volts ?
La construction d'un réseau de transport de pétrole ou de gaz n'est pas le fait du hasard.
La multiplicité et la variété des problémes à résoudre relévent de données géographiques, admi-
nistratives, juridiques et techniques, le tout contenu dans des délais impératifs. De plus sa
réussite dépend en grande partie d'une bonne préparation et peut étre notablement facilitée par
une étude minutieuse préalable.
Etudier un tracé consiste à rechercher une solution qui, tout en satisfaisant les données
énoncées ci-dessus, permet de réduire au minimum les investissements. Cette réduction
constitue un objectif fondamental. Elle a une répercussion directe sur l'importance des charges
d'exploitation, lesquelles peuvent encore se trouver amoindries chaque fois que la conception et
le choix d'emplacement des installations ont été influencés par le souci de faciliter leur
exploitation.
Chaque ouvrage comprend une canalisation principale, des installations telles que robinets
ou vannes, station de pompage pour le pétrole, station de recompression pour le gaz. Les
conduites sont dénommées OLEODUC pour les produits pétroliers ou GAZODUC pour le transport
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