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Notice sur la vie et les travaux de
CHARLES-MOISE BRIQUET
avec un index bibliographique de ses publications
par le
DR JOHN BRIQUET
Directeur du Conservatoire et du Jardin botaniques de la Ville de Genève
I. Jeunesse
Issu d’une famille originaire de Chälons-sur-
Marne, émigrée à Genève vers 1724 pour cause de
religion, Charles-Moïse Briquet, second fils de Bar-
thélemy-Marc Briquet et de Jeanne-Louise-Elisabeth
Pâris, naquit à Genève le 30 août 1839.
Son père exploitait un commerce de papeterie,
selon la tradition de la famille vouée depuis 1687
à l’industrie et au commerce du livre et du papier.
La maison de Marc Briquet portait le n° 32 (plus
tard n° 6) de la rue de la Cité', à côté de la fon-
taine que couronne le petit monument de l’Esca-
lade; cet immeuble a été démoli en 1916 pour faire
place au palais qu’occupe actuellement le Comptoir
d’Escompte.
C.-M. Briquet fut élevé au sein d’une famille pro-
testante, dans laquelle les traditions de piété, de
conscience, de fidélité au devoir constituaient la
base de l’éducation. « S’il m’a été donné, a écrit
C.-M. Briquet, de marcher ici-bas honnêtement et
de faire honneur à mes affaires, je le dois d’abord
à Dieu et je ne l’oublie pas; je le dois en second
lieu aux leçons et à l’exemple de mon père qui
m’a de tout temps inculqué le goût du travail et l’exé-
cution minutieuse du devoir; je lui en conserverai
toujours un reconnaissant souvenir ». Il convient
aussi d'ajouter que le culte des choses de l’esprit,
qui a toujours été en honneur dans les milieux pro-
testants de l’ancienne Genève, était constamment
entretenu dans la famille Briquet. Marc Brique,
père de Moïse, a été dans la seconde partie de sa
vie un pionnier du christianisme social par l’action
et par la plume. Son oncle Alphonse Briquet, frère
cadet de Marc, ministre du Saint-Evangile, a été un
pédagogue derenom. Son frère ainé, Jacques Briquet,
licencié en droit et privat-docent à l’ancienne Aca-
démie de Genève, ne dut l'interruption d’une car-
1 La photographie de cette maison a été reproduite dans : D. De-
létra. Notice historique sur les cinquante premières années de la Sec-
tion genevoise du Club Alpin Suisse, juxta p. 8. (Genève 1915, vol. de
278 p. in -8°, 21 pl. et nombr. vignettes. A. Kündig).
rière juridique qui s’annonçait brillante, qu’à la
maladie suivie d’une mort prématurée. On ne saurait
donc s’étonner si, dès l’enfance, les regards du jeune
Moïse étaient dejà tournés du côté de l’étude. Ses
goûts littéraires ne pouvaient d’ailleurs que se dé-
velopper dans un milieu de négociants lettrés comme
on n’en trouve plus guère de nos jours. Les réunions
de famille elles-mêmes étaient une occasion de mani-
festations littéraires qui, pour se mouvoir dans un
cadre modeste, n’en témoignaient pas moins des goûts
variés et des abondantes lectures des membres: pièces
de vers originales, récitations, charades, comédies,
tout cela figurait obligatoirement au programme.
Moïse Briquet, doué d’une mémoire prodigieuse
qu’il a conservée jusqu’à la fin, prenait une part
active à ces réunions et les égayait de sa verve in-
tarissable. On ne saurait assez insister sur le rôle
capital que cette admirable vie de famille a joué dans
le développement de C.-M. Briquet.
Après avoir suivi pendant quelques années l’en-
seignement donné dans les écoles lancastériennes,
alors à la mode à Genève, etcomplété ses connaissances
dans une école particulière, il partit en 1848 pour
lé Grand-Duché de Bade, où il fut mis en pension
chez le pasteur (plus tard doyen) Haag en vue d’ap-
prendre à fond l’allemand. C'était une dure école,
car le «père Haag», comme C.-M. Briquet appelait
familièrement son ancien maître, tout en étant au
fond un excellent homme, avait un caractère violent
et traitait ses élèves par la manière forte, la canne
jouant un rôle important tant dans l’éducation que
dans l'instruction! Briquet racontait volontiers et
avec humour des anecdotes se rapportant à cette
période de sa jeunesse. À un moment donné, des
franc-tireurs révolutionnaires rôdant aux environs
de sa cure, le pasteur Haag jugea prudent de mettre
ses pensionnaires genevois en sûreté dans la forte-
resse de Rastatt. Précédés d’une lettre au comman-
dant, laquelle annonçait l’arrivée de «zwei junge
Genfer », les deux jeunes gens ne furent pas peu