377
1) la technique de la chaînette : mesurant la réduction de la longueur séparant ses extrémités, après dépôt au
sol et correspondant à un indice de tortuosité (Boiffin. 1984). Cette technique facile et rapide à mettre en
place, comporte quelques gros inconvénients notamment sa forte sensibilité aux artefacts locaux et sa
représentativité très locale. Néanmoins, le grand nombre de mesures recueillies permet une approche cohérente
de l'état de surface.
2) Parallèlement à ces mesures, le CIRAD a mis au point une technique utilisant un profilographe 3D (CIRAD
SAR), et développé de nouveaux indices de rugosité qui ont été comparés à ceux existants (Guillobez. et al.
1993). Des données complètes sur une douzaine de parcelles de vigne ont été acquises et une classification des
états de surface en fonction des indices de rugosité proposés a été établie. Ce système d’acquisition des
mesures fournit une représentation 3D du sol sur un mètre carré (niveau métrique), ayant un pas de mesure
rugosité à partir de semi-variogramme. Il a été possible de déterminer dans une direction donnée, au niveau
métrique :
- une rugosité d'ordre centimétrique, due soit aux cailloux, soit à la végétation herbacée ; elle
correspond au micro-modelé du sol et existe toujours.
- une rugosité d'ordre décimétrique, due au travail du sol (billon par exemple) ; elle correspond au
macro-modelé du sol ; quand elle existe, elle englobe la précédente et constitue la rugosité du sol. La taille
latérale (portée) de cette rugosité est un indice complémentaire.
Ainsi, une gamme variée d'états de surface (travail du sol, modelé en billon, absence de travail du sol visible,
utilisation d'herbicides, sol battants plus ou moins caillouteux, sol enherbé, etc) a été proposée et fait l'objet
de mesures à plusieurs périodes. Afin de rattacher les mesures aux observations de terrain, un classement
qualitatif des types de rugosité a été réalisé à partir des résultats chiffrés en fonction du type d'états de surface
; quatre classes ont été retenues, dont une incluant les parcelles désherbées chimiquement, une autre les
labours en grosses mottes et une les labours en petites mottes ou anciens billons peu marqués.
L'ensemble des ces informations, sur les propriétés physiques des surfaces à étudier, a constitué une base de
données mise en relation à l'aide d'un Système d'information Géographique (SIG) avec la représentation
géographique des parcelles digitalisées auparavant sur un fond IGN à l'échelle du 1/25000 erae .
2.3. Etude des images radar
Trois images ERS1 ont été préalablement corrigées géométriquement, puis géoréférencées selon la projection
Lambert II étendue, en prenant appui sur une image SPOT déjà corrigée dans le même référentiel. Il paraît
difficile, dans ce type d'étude utilisant des images satellitaires radar, d’éviter une étape de calage géographique
à partir d'imagerie SPOT (ou équivalent, visible et infrarouge). En effet, la détection de points d'amer précis
(ou de parcelles) sur images ERS-1 n'est pas envisageable directement, étant donné les importantes
perturbations, liées en grande partie au speckle (bruit caractéristique des acquisitions radar). Les données
SPOT permettent en outre, un repérage interactif des parcelles, et surtout des ravins qui les entourent et
moyennes ont été incorporées à la base de données comportant déjà les paramètres de terrain, en vue de
réaliser les analyses statistiques relatives aux phénomènes de rétrodiffusion (Company. 1993).
réglable de 4 à 32 mm et de précision altimétrique de +/- 5 mm. La géostatistique (Matheron. 1955,
Matheron. 1965) a été utilisée pour dépouiller les résultats et établir de nouveaux indices régionalisés de
entraînent de forts artefacts. Le fichier graphique SIG fournit alors, après élimination des pixels de bordure,
l'extraction des rétrodiffusions moyennes de chaque parcelle sur chacune des images ERS1. Ces valeurs