RESULTATS
En comparant les unités physionomiques du couvert végétal définies à
partir des relevés de végétation avec les fréquences des valeurs microdensito
métriques relatives réparties en cinq classes (le tableau le reproduit une
fraction de ces données, entre 1068 m et 1140 m), nous observons certaines
correspondances, résumées dans le tableau 2.
Tout d'abord, remarquons que l'ensemble du transect se divise en trois
unités principales regroupées dans les classes 2, 3 et 4 (tableau 3) correspon
dant aux intervalles 20 a 40 %, 40 à 60 % et 60 à 80 % de la valeur microdensi
tométrique maximale. Ainsi, la classe 2 correspond à la lichènaie continue
(toundra à lichens), la classe' 3 à la basse arbustaie lichènique (buissons de
bouleaux glanduleux), et la classe 4 à la muscinaie arbustive basse (pessière
à épinette noire à Pleurozium schreberi et Ledum groenlandicum ).
TABLEAU 3 : REPARTITION DES VALEURS MICRODENSITOMETRIQUES
SUIVANT LE NOMBRE DE CLASSES RETENU
Nombre
de classes
Fréquence dans les classes
Total
5
0 235 293 318 11
857
10
0 0 43 192 92 201 286 32 7 4
857
20
0 0 0 0 1 42 120 72 51 41 90 111 185 101 26 6 4 3 2 2
857
Dès que l'on augmente le nombre de classes (à 10 par exemple), et
qu'ainsi on restreint l'intervalle de classe (passant dans ce cas de 10 en 10 %
de la valeur microdensitométrique maximale), l'hétérogénéité augmente au long
du transect, en raison d'une perception plus fine des détails ; autrement dit,
d'une individualisation plus fine de chaque portion de territoire analysée par
le biais de la microdensitométrie. Ce phénomène s'accentue en portant le nombre
de classes à 20 (tableau 3).
A ce stade, il est évident que seul, le recours à la physionomie de
la végétation pour identifier les différentes classes microdensitométriques
observées devient insuffisant. Un échantillonnage-terrain très détaillé,
permettant la comparaison point par point entre la photographie et le terrain,
s'imposerait pour exploiter une telle analyse. L'hétérogénéité observée au
niveau de l'analyse microdensitométrique pourrait alors être directement reliée
à l'hétérogénéité observée au niveau du couvert végétal.