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I - INTRODUCTION ces
str
Sans vouloir faire un historique des efforts accomplis ces vo i
dernières années pour automatiser la photo-interprétation, il est bon ass
de situer le travail dont nous présentons quelques résultats. C'est
essentiellement après i 960 que l'idée d'améliorer la rapidité et peut- i a
être la qualité de l'interprétation des images aériennes par des aides thè
automatiques s'est peu à peu imposée. Dès le début, deux tendances 1 i i
méthodologiques se sont manifestées. L'une qui est basée sur l'idée ou
que la photo-interprétation s'analyse comme la recherche d'objets de 0 kj
"forme" définissable, a été illustrée, sous le nom de "reconnaissance ¿ es
des formes" (pattern récognition), par un grand nombre de chercheurs
américains. L'autre, considérant que la photo-interprétât ion ne pou- un £
vait pas se ramener à un processus aussi simple, a cherché d'une part ^ 1 u
à analyser le comportement des interprètes, d'autre part, à rechercher enc
des modèles généraux de simulation afin de conduire à une "interpréta- q U i
tion générale" qui pourrait être automatisée au moins dans ses procès- j es
sus cartographiques. L'idée en a été lancée par un Américain
(R.N. Colwell, 1959), mais elle s'est développée surtout en U.R.S.S. ; gra
(Vinogradov, 1963 ) et en Europe occidentale (Chevallier, 1967 ; Clos- peu
Arceduc, 1967 ; Guy, 1961 ; Hempenius, 1968 ; Oprescu, 1967 ; Steiner, ^ ex
1970. L'explication de cela se trouve très certainement dans le fait
que la majorité des travaux américains ont eu pour origine des men
contrats militaires pour lesquels le problème essentiel était limité stri
à la détection de changements ou à la recherche d'objets de forme q Ue
connue (Rosenfeld, I 96 I, 1962 ), tandis que d'autres travaux ont été
menés par des "géographes" qui étaient confrontés aux inventaires des
ressources naturelles (UNESCO, 1968 ).
A partir de 1962 , le développement des moyens de détection
multispectraux a favorisé la mise au point de certaines techniques de qu '
reconnaissance des "objets" basées sur l'utilisation de leur "signa- ¿le ]
ture spectrale". Cependant, certaines confusions entraînées tant par tur<
l'imperfection des procédures de décision et de classification ci-<
(Steiner, 1970) que par la complexité propre des paysages analysés, enr(
ont conduit à considérer les techniques multispectrales comme un tope
moyen, parmi d'autres, d'obtenir des informations utiles pour aider mêm<
à l'analyse de l'image. On en revenait ainsi à la conception de la int]
recherche de modèles théoriques simulant au mieux l'analyse d'une
image telle que peut la faire un interprète humain. Récemment,
Rosenfeld ( 1969 ), Haralick et Shanmugam (197^), ont repris sérieuse- difj
ment en compte l'analyse spatiale en mettant en avant une notion de guée
"texture", puis de "context" qui ressemblent partiellement aux notions repi
de textures et de structure que nous allons définir dans un essai de pris
modèle général d'un système de cartographie thématique automatisable.
1) I
II - PRINCIPES DE CARTOGRAPHIE
Un système d'interprétation en vue d'une cartographie théma- mens
tique automatique comprendra trois parties fonctionnelles. La première une
a pour but d'affecter à chaque point de l'image un ensemble de carac
tères appelé TEXTURE. Cette partie peut s'appeler "TEXTURATION" de
l'image. La deuxième partie à pour but d'analyser les relations qui
existent entre les éléments de la texture ; on désigne l'ensemble de